SCENARIO CLINIQUE
Madame U., mère de trois enfants, est caissière dans un supermarché. Elle vient vous voir en consultation pour des douleurs articulaires des mains qui l’empêchent d’aller au travail ce matin-là. L’histoire de la maladie a commencé alors que Madame M. s’occupait de son troisième enfant : âgé de quatre ans, celui-ci avait dû arrêter momentanément l’école en raison d’une éruption cutanée diffuse qui avait commencé par le visage et s’était ensuite étendue principalement aux fesses et aux membres.
À la suite de cette poussée, l’enfant avait présenté des maux de tête qui l’avait empêché d’aller l’école. Madame M. avait été obligée de prendre un congé de huit jours pour s’occuper de son enfant. Elle avait à son tour présenté un tableau pseudo-grippal avec de la fièvre, des frissons et une grande fatigue durant quarante-huit heures mais elle en avait tout de même profité pour faire un grand nettoyage dans son appartement. Alors qu’elle devait reprendre ses activités professionnelles, elle présente depuis deux jours d’importantes douleurs articulaires des mains qui l’ont même empêchée de dormir cette nuit. Elle s’en veut d’avoir fait autant de ménage et se demande si la torsion répétée de la serpillière n’est pas en cause. Son seul antécédent notable est la notion de malaises vagaux à répétition dans sa jeunesse. Elle a une contraception par stérilet.
À l’examen clinique, vous ne retrouvez aucune limitation articulaire. Il existe une discrète synovite et une douleur à la palpation des 2e et 3e métacarpophalangiennes droites et des 4e et 5e métacarpophalangiennes gauches. Les deuxième et quatrième interphalangiennes proximales droites sont douloureuses à la palpation mais ne sont pas gonflées. Les autres articulations périphériques sont normales. L’examen axial est normal. L’examen cutané, abdominal, pulmonaire, cardiaque et ganglionnaire est normal.
Question 1
Quel est le diagnostic syndromique ?

Question 2
Quel est le diagnostic étiologique qui expliquerait à la fois la pathologie de la mère et de l’enfant ? Quel en est le mécanisme physiopathologique ?

Question 3
Quels autres signes retrouvés chez l’enfant pourraient confirmer cette hypothèse ?

Question 4
Quels autres signes peut-on voir chez la mère dans cette hypothèse ? Quelle est l’évolution prévisible ?