SCENARIO CLINIQUE
Monsieur X., représentant de commerce chez un marchand de spiritueux, vous consulte pour une douleur du membre supérieur gauche. Ce patient a pour antécédent une lobectomie pulmonaire inférieure droite pour adénocarcinome bronchique il y a deux ans, un tabagisme sevré chiffré à 30 paquets-années, une hypercholestérolémie, une hypertension artérielle, un ulcère duodénal perforé il y a trois ans, une allergie à l’iode.
Monsieur X. se plaint donc de douleurs du bras à l’union du tiers supérieur et du tiers moyen évoluant depuis trois semaines et d’intensité progressivement croissante. Ces douleurs le réveillent la nuit aux changements de position mais, surtout, l’empêchent de porter ses caisses d’échantillons. Il vous dit avoir présenté un épisode similaire l’année dernière : l’évolution en avait été rapidement favorable sous antalgiques de palier II. L’examen, torse nu, montre une mobilisation du cou indolore. L’épaule gauche ne dépasse pas 80° d’abduction active à gauche et d’antépulsion. La « redescente » du bras déclenche une douleur de l’épaule. La rotation externe active coude au corps est peu douloureuse et non limitée. Le sujet ne peut pas toucher la partie médiane du dos du fait d’une douleur d’épaule. Les mouvements passifs ne sont ni limités ni douloureux. L’examen neurologique est normal. Le diamètre des pupilles est discrètement asymétrique, de même que la largeur des fentes palpébrales. L’auscultation pulmonaire montre une abolition des vibrations vocales et l’absence de murmure vésiculaire à droite.
Question 1
Quel est votre diagnostic syndromique ?

Question 2
Par quels tests allez-vous cliniquement préciser ce diagnostic ?

Question 3
Quel diagnostic différentiel êtes-vous obligé d’évoquer compte tenu des antécédents de ce patient ?

Question 4
Vous décidez finalement de réaliser une infiltration locale de dérivés cortisonés. Deux jours plus tard, le patient revient vous voir car les douleurs se sont aggravées, devenant insomniantes. Il est fébrile (38,2 °C). L’impotence fonctionnelle est majeure. Toute mobilisation de l’épaule est impossible.
Quelles complications de l’infiltration peut-on évoquer ?

Question 5
Quel diagnostic devez-vous éliminer en priorité ?
Comment en faites-vous la preuve ?

Question 6
Ce diagnostic est confirmé. Que faites-vous ?