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5 - Traitement
Il comprend le repos au lit ainsi que des antalgiques, AINS et myorelaxants à la phase aiguë, si besoin des infiltrations péridurales et/ou périradiculaires de corticoïdes et une orthèse lombaire rigide (quatre à six semaines) puis plus souple. La rééducation est indiquée après amélioration des douleurs. La chimionucléolyse à la papaïne n’est plus disponible et est progressivement remplacée par la nucléotomie au laser. Les techniques chirurgicales améliorent les radiculalgies dans 80 % des cas, mais n’ont aucune action sur les lombalgies.
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2 - Particularités des lombocruralgies
Moins fréquente que la lombosciatique, la lombocruralgie affecte une des racines du nerf crural, le plus souvent entre cinquante et soixante ans.
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1 - Topographie de la douleur
– L3 : partie supéro-externe de la fesse, région trochantérienne, face antérieure de la cuisse au tiers moyen, face interne de la cuisse au tiers inférieur et à la face interne du genou, pouvant descendre jusqu’à la jambe.
– L4 : partie moyenne de la fesse, face externe de la cuisse à sa partie moyenne, tiers inférieur de la face antérieure, face antérieure du genou, face antéro-interne de la jambe le long de la crête tibiale, face antéro-interne du cou-de-pied, bord interne du pied, plus rarement jusqu’au gros orteil.
La douleur est souvent d’installation brutale, intense, avec des dysesthésies (brûlures, broiement) et, plus souvent que dans la lombosciatique, une recrudescence nocturne entraînant une insomnie et un état général altéré.
Le signe de Léri (manœuvre du crural ou « Lasègue inversé ») : sur le patient en décubitus ventral, la douleur à la face antérieure de la cuisse est reproduite lors de la flexion du genou à 90° (premier temps) ou lors de l’extension de la cuisse sur le bassin (second temps, moins spécifique).
L’abolition (ou la diminution) du réflexe rotulien ne distingue pas une atteinte L4 ou L3. L’hypoesthésie superficielle à la face antérieure de la cuisse, un déficit du quadriceps sont fréquents. L’amyotrophie est fréquente, rapide. Le psoas (L3), le jambier antérieur (L4) peuvent être touchés.
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2 - Diagnostic différentiel
Toute douleur de la face antérieure de la cuisse n’est pas une cruralgie et il faut exiger des signes neurologiques pour affirmer le diagnostic. Une affection ostéoarticulaire régionale (hanche, bassin, fémur), une autre névralgie du membre inférieur (méralgie paresthésique) doivent être éliminées.
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3 - Examens complémentaires
Le terrain (sujet âgé), l’intensité de la douleur, la recrudescence nocturne, une altération de l’état général incitent à rechercher des signes biologiques d’inflammation. La tomodensitométrie est centrée sur les étages L2-L3 et L3-L4, mais également L4-L5 car la hernie y est souvent foraminale, pouvant entrer en conflit avec la racine L4.
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4 - Cruralgies extrarachidiennes tronculaires
Diverses causes sont à rechercher : hématome ou abcès du psoas, anévrisme de l’aorte, envahissement tumoral d’origine digestive, gynécologique, rénale, ganglionnaire, neurinome, schwannome, névrite (zona, Lyme, etc.), diabète.
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