Madame Z., soixante-douze ans, est hospitalisée en urgence en raison de l’apparition brutale, quelques heures auparavant, d’une douleur intense de l’abdomen et de la face antérieure de la cuisse gauche survenue sans effort déclenchant. La douleur est permanente, diurne et nocturne, partiellement soulagée par la flexion de la cuisse.
Dans les antécédents, on note une phlébite surale gauche et une embolie pulmonaire, dans les suites d’une intervention pour éventration, justifiant la prise quotidienne de Previscan (1 cp. par jour). Un contrôle, réalisé huit jours auparavant, montrait un INR à 1,2 et a motivé une augmentation de la posologie à un comprimé et demi par jour.
À l’examen, on note une altération de l’état général avec asthénie, sueurs et pâleur conjonctivale. La patiente se présente en décubitus latéral, la cuisse gauche fléchie. La tentative d’extension de la cuisse est très douloureuse. Il existe une abolition du réflexe rotulien gauche et une hypoesthésie de la face antérieure de la cuisse gauche.
Les examens biologiques pratiqués en urgence montrent : une anémie (hémoglobine à 9,4 g/100 ml) microcytaire (VGM à 72) ; la vitesse de sédimentation est à 10 mm à la première heure.