Mme X, 75 ans, présente depuis 3 jours une dyspnée d’effort. Elle est adressée aux urgences au décours d’une perte de conscience brève sur la voie publique, sans traumatisme. Elle ne signale pas de douleur thoracique ni de modification de l’expectoration. Elle a présenté, il y a 3 semaines, une douleur du mollet droit associée à un œdème. Ces derniers signes se sont spontanément amendés en 3 jours. On note comme antécédents : une hypertension artérielle essentielle traitée par bêtabloquants, une hypercholestérolémie traitée par régime seul, des fractures claviculaire et humérale droite remontant à 25 ans, et enfin un tabagisme à 20 paquets-année toujours actif, non compliqué.
L’examen montre : pression artérielle à 85/45 mmHg, fréquence cardiaque irrégulière à 115/min, fréquence respiratoire à 34/min. Il n’y a pas de marbrures. Les extrémités sont froides. On note une turgescence jugulaire spontanée, une auscultation pulmonaire libre. Le reste de l’examen (neurologique, des membres inférieurs, cutanéomuqueux en particulier) est normal.
La radiographie thoracique de face au lit est sans particularité. L’ECG est montré en figure 3. Le bilan biologique donne les résultats suivants : gaz du sang artériel en air ambiant : PaO2 = 55 mmHg, PaCO2 = 30 mmHg, pH = 7,32, bicarbonates = 15 mmol/L ; hémogramme, ionogramme, glycémie et troponine Ic normaux, D-dimères plasmatiques à 5 000 ng/mL.