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Tumeurs parotidiennes les plus fréquentes, les adénomes pléomorphes représentent plus de 50 % des tumeurs parotidiennes et 80 % des tumeurs épithéliales bénignes. Elles sont caractérisées sur le plan histologique par la coexistence d’éléments épithéliaux et mésenchymateux. Les cellules myoépithéliales paraissent jouer un rôle prédominant dans leur constitution. Elles s’observent à tout âge, avec un maximum de fréquence entre 30 et 60 ans, et une fréquence accrue chez la femme jeune. Cliniquement, elles se présentent comme un syndrome tumoral lentement progressif, sur plusieurs années, et isolé avec une tuméfaction unilatérale de la loge parotidienne, de consistance variable (selon les cas : dure, élastique ou inhomogène, bosselée) sans aucun signe fonctionnels ni adénomégalie. Elles sont souvent de découverte fortuite, car indolores et de croissance très lente. Elles peuvent atteindre des proportions considérables si elles sont négligées par le patient. La mimique faciale est toujours normale. L’existence d’une paralysie faciale, même très partielle doit faire réviser le diagnostic de tumeur mixte ou faire craindre sa dégénérescence maligne (figure 7).
Les examens complémentaires ont deux objectifs :
Le traitement est chirurgical. C’est une parotidectomie ou une sous-maxillectomie avec repérage, dissection et conservation du nerf facial et de ses branches afin de réaliser l’ablation de la tumeur à distance de sa capsule sans effraction capsulaire et avec analyse anatomopathologique extemporanée. Le risque de cancérisation est très faible, le plus souvent au cours d’une tumeur évoluant depuis plusieurs dizaines d’années ou récidivante. La surveillance doit être prolongée.
Elles représentent environ 8 à 18 % des tumeurs malignes des glandes salivaires principales. Leur incidence relative par rapport aux tumeurs non cancéreuses augmente lorsque l'on passe de la glande parotide à la glande sous maxillaire et à la glande sublinguale et chez l"enfant ou 50 % des tumeurs de la parotide sont malignes. Le diagnostic de tumeur maligne doit être évoqué devant certaines données cliniques (tumeur dure, douloureuse, fixée avec adhérence cutanée, paralysie faciale et/ou adénopathies cervicales satellites), de l'IRM (Tableau 1) et de la ponction-cytologie.
Ils représentent environ 20 % des tumeurs malignes des glandes salivaires. Ces tumeurs malignes s’observent à tout âge ; elles sont primitives ou secondaires à la dégénérescence maligne d’un adénome pléomorphe préexistant. Non traitée la tumeur augmente rapidement de volume, pseudo-encapsulée ou diffuse pour infiltrer toute la glande. Elle est souvent douloureuse et peut s’accompagner d’adénopathies cervicales et/ou d’une paralysie faciale. Le pronostic est très péjoratif, malgré une chirurgie d'exérèse avec évidement ganglionnaire, suivie de radiothérapie.
Ils représentent environ 10 % des tumeurs malignes de toutes les glandes salivaires et s’observent à tout âge, volontiers chez la femme. Le diagnostic ne peut être qu’évoqué devant une tumeur parotidienne dure, inégale, de croissance plus rapide que celle de la tumeur mixte, et surtout de douleurs spontanées et à la palpation. La gravité de cette tumeur provient de son potentiel de récidive locale, lié à sa propension naturelle à donner des métastases par l’intermédiaire des gaines des nerfs et de l’éventualité fréquente de métastases générales (pulmonaires, osseuses) quelquefois tardives. La chirurgie d'exérèse avec conservation du nerf facial et de ses branches suivie de radiothérapie est le traitement standard.
Elles sont multiples, mais peu fréquentes. Leur diagnostic est en général porté à l’examen histologique per opératoire lors d’une intervention pour une tumeur parotidienne isolée.
Elles sont consécutives à certaines parotidites chroniques spécifiques : syphilitiques, de forme pseudo- tumorale ; kystes canalaires.