Cas clinique 5
Scénario clinique

Une jeune fille de 18 ans, récemment sortie du lycée et espérant passer un agréable été avant d'entrer à la Faculté se plaint à son médecin de fatigue, d'une baisse de l'état général, d'une perte de poids, de fièvre, d'une éruption, d'adénopathies cervicales, d'angine, de gonflements articulaires et d'arthralgies au niveau des chevilles. C'est la fille aînée de deux médecins. Elle n'a pas d'antécédents médicaux sinon des interventions chirurgicales pour traumatismes sportifs. Elle n'a pas de risque infectieux récent, ni fait de voyage dans un pays exotique. Elle a fait un stage d'un mois comme assistant de laboratoire et a manipulé des solvants organiques. Elle prend seulement de la minocycline pour une acné rebelle inflammatoire depuis un peu plus de deux ans à la dose de 50mg deux fois par jour. Elle ne prend pas de contraceptif oral.

À l'examen clinique, c'est une jeune fille mince, un peu maigre. Elle a des ganglions cervicaux, des amygdales volumineuses avec des exsudats blanchâtres. A l'auscultation, on note un murmure systolique (grade 2/6) entendu du bord supérieur gauche du sternum vers l'apex. Il n'y a ni hépatomégalie, ni splénomégalie. Sa cheville gauche est œdémateuse, chaude et douloureuse en mouvement forcé Elle présente des lésions nodulaires, couleur saumon sur les faces antérieures et postérieures des cuisses.

Question 1
  • Quels diagnostics cliniques évoquez-vous ?
  • Quels examens biologiques prescrivez-vous ?

Question 2
  • Quels diagnostics sont posés par le consultant immunologiste ?

Question 3

Après avoir examiné la jeune fille, la consultant évoque le diagnostic de mononucléose infectieuse et de lupus médicamenteux induit.

Évolution clinique


Après le premier trimestre à la Faculté et 6 mois après le début des symptômes, cette jeune fille rentre chez elle pour Noël, se sentant beaucoup mieux, et ne présentant plus que les restes d'une éruption cutanée. Ses examens de laboratoire montrent seulement un taux d'hémoglobine à 14.1 g/dL, une VSR à 7 mm/h, un titre d'anticorps antinucléaires de 320, des anticorps anti-VCA élevés à 20 AU. Ses tests hépatiques sont revenus à la normale. En août de l'année suivante, son titre d'anticorps antinucléaires est de 80.