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Épidémiologie
Deux tiers des patients atteints de dermatite atopique ont un parent au premier degré atteint de dermatite atopique, d'asthme ou de rhinite allergique, en comparaison avec un tiers pour les sujets non atopiques. Il existe un certain degré de spécificité d'organe-cible dans la transmission du trait atopique : les patients atteints de DA ont 50 % de leurs enfants atteints de DA et jusqu'à 80 % si les deux parents sont atteints de DA. Toutes les études épidémiologiques indiquent une augmentation rapide de prévalence des maladies rattachées à l'atopie en Europe. La dermatite atopique est présente chez 10 à 25 % des enfants dans les études récentes, alors que les enquêtes des années 1960 indiquaient des prévalences aux environs de 5 %. Ces données sont interprétées comme reflétant l'influence de l'environnement, en particulier l'urbanisation des populations. L'augmentation de la dermatite atopique, comme celle des autres manifestations de l'atopie pourrait être en relation avec des modifications du style de vie, plus « hygiénique », moins au contact de certains facteurs importants pour le développement du système immunitaire muqueux et général. Ainsi ont été évoqués les rôles protecteurs vis à vis de l'atopie de certaines endotoxines (présentes en grande quantité dans l'environnement de la ferme ou lors des contacts permanents avec les animaux), ou encore d'un régime alimentaire des nourrissons (avec une diversification tardive et la consommation de lait cru) qui détermine une flore intestinale favorable à une différenciation normale des mécanismes de tolérance muqueux.
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