4 . 9  -  Les neutropénies

Poly. neutrophiles < 1,5 G/L chez l'adulte

Le risque d'une neutropénie, quelle qu'en soit l'étiologie, est l'infection (bactérienne et mycosique) : il majeur au-dessous de 0,5 G/L (Agranulocytose : voir Question).

Les sujets d'origine africaine (quel que soit l'endroit où ils vivent dans le monde) ont de façon physiologique une valeur normale de polynucléaires neutrophiles plus basse, pouvant aller jusque 1 G/L.

Dans les neutropénies modérées, la notion d'évolution quantitative à plusieurs hémogrammes successifs, sera importante dans la décision d'explorations complémentaires.

Figure 15 : Neutropénie

Les neutropénies isolées et transitoires évoquent en premier une étiologie médicamenteuse ou virale.
Les neutropénies isolées, asymptomatiques et fluctuantes, évoquent prioritairement un trouble de margination des polynucléaires neutrophiles.

Figure 16

Les neutropénies d'aggravation progressive ou associées à d'autres anomalies (macrocytose, anémie) doivent faire évoquer une hémopathie et consulter un spécialiste.

Principales étiologies des neutropénies :

  • Médicaments
  • Hémopathies malignes
  • Infections :
    • typhoïde, brucellose
    • septicémies graves
    • hépatites virales
  • Hypersplénisme
  • Autres :
    • trouble de répartition
    • congénitales
    • connectivites
    • radiations ionisantes

4 . 10  -  Les thrombopénies

Plaquettes < 150 G/L

4 . 10 . 1  -  Une cause d'erreur : la fausse thrombopénie à l'EDTA

Une thrombopénie (< 150 G/L), même profonde, sans purpura, peut être un résultat faux lié à l'agglutination des plaquettes en présence de l'EDTA du tube à numération. En l'absence de signe clinique, il faut donc vérifier l'absence d'amas des plaquettes sur le frottis et contrôler la numération sur citrate.

4 . 10 . 2  -  Thrombopénie et facteurs de risque hémorragique

Il n'y a pas de risque hémorragique spontané tant que les plaquettes sont > 50 G/L sauf thrombopathie associée (type insuffisance rénale ou médicament).
Le risque hémorragique spontané d'une thrombopénie périphérique existe et est grave (mortalité d'environ 5 %).

4 . 10 . 3  -  Intérêt du myélogramme dans l'exploration d'une thrombopénie

Le myélogramme permet d'orienter vers :

  • l'origine centrale (mégacaryocytes absents ou dysmorphiques, voire présence de cellules anormales dans la moelle osseuse),
  • ou périphérique (moelle riche en mégacaryocytes normaux, pas de cellule anormale dans la moelle osseuse).

Voir Question ECN Thrombopénie

Les gestes à éviter ou à encadrer de précautions (transfusion de plaquettes par exemple en cas de thrombopénie centrale), surtout en cas de thrombopénie inférieure à 50 G/L :

  • Injection intramusculaire
  • Biopsies percutanées
  • Toute intervention chirurgicale
  •  Ponction lombaire
  •  Ponction pleurale ou péricardique
  •  Sports traumatisants
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