Points essentiels
La toxoplasmose concerne 5000 femmes enceintes par an en France, soit un peu moins de 1 % des grossesses.
La fréquence de la toxoplasmose congénitale est estimée entre 1 et 2 cas pour 1000 naissances, ce qui représente 1000 à 2000 cas annuels.
Afin de réduire le risque de toxoplasmose congénitale, deux attitudes préventives sont recommandées pendant la grossesse : sérologie mensuelle et des recommandations hygiéno-diététiques.
La toxoplasmose congénitale peut se manifester par une hydrocéphalie, des calcifications intracrâniennes, une microcéphalie, des signes d'atteintes oculaires (choriorétinite, microphtalmie, cataracte), des signes d'atteinte hépatique (hépatomégalie, ascite).
Le risque de contamination fœtale dépend du terme de la grossesse : au 1er trimestre, le risque de transmission materno-fœtale est faible, inférieur à 5 %, mais les complications fœtales sont souvent gravissimes, au 2e trimestre, le risque de contamination fœtale est de l'ordre de 10 à 20 %, et au 3e trimestre, le risque de transmission materno-fœtale est plus important, supérieur à 50 %, mais les atteintes fœtales sont habituellement limitées (surtout oculaires).
L'atteinte fœtale repose sur l'amniocentèse avec recherche du parasite et l'échographie.
En cas de séroconversion, un traitement par spiramycine est aussitôt entrepris.
Le traitement parasitostatique par spiramycine doit être remplacé ou complété par une association pyriméthamine-sulfamide en cas de contamination fœtale prouvée.
Une IMG est envisagée dans certains cas après avis du centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal.
Dans tous les cas, une surveillance régulière et prolongée, en particulier biologique et ophtalmologique du nouveau-né est instituée.