4 - TUMEURS FŒTALES ABDOMINALES

 

Sommaire

TUMEURS HEPATIQUES

Caractéristiques :       

- Lésion kystique ou solide
- Hépatomégalie
- Avec ou sans calcifications
- Primitives ou secondaires (métastases)
- Vascularisée au doppler couleur
- Hydramnios – Anasarque foeto-placentaire

Hépatoblastome

- Masse solide polylobée, bien circonscrite  

- Vascularisée au doppler
- Augmentation du périmètre abdominal
- Possibilité de métastases placentaires
- Hydramnios et risque d’anasarque foeto-placentaire

Hamartome mésenchymateux : solide

Hémangiome hépatique : vascularisation +++ 

Hémangio-endothéliome : risque d’insuffisance cardiaque

Adénome hépatique

TUMEURS RENALES

Néphrome mésoblatique = tumeur de Boland

Hamartome fœtal =

Tumeur bénigne mésenchymateuse
3 à 5 % des tumeurs rénales de l’enfance
Incidence : 8/ millions d’enfants de moins de 15 ans
50 % des tumeurs rénales avant l’âge de 6 mois

Echographiquement : 

- Masse d’aspect solide, parfois hétérogène, repérée dans une fosse lombaire, souvent sans image de rein visible, non encapsulée.
- Masse volumineuse ≥ 4 cm
- Hydramnios aigu (mécanisme suspecté : compression intestinale par la tumeur, augmentation de la diurèse fœtale par hypercalciurie, augmentation de la perfusion rénale entraînant une augmentation urinaire)
- Mouvements synchrones de la masse et du rein au moment des mouvements respiratoires du fœtus.

Complications in utero du néphrome mésoblastique :
- Anasarque foeto-placentaire
- Hémorragie intra-tumorale
- Mort in utero

Pronostic du néphrome mésoblastique :
- Classiquement bénin
- Rares cas de récurrence : formes atypiques
- Le diagnostique de certitude demeure histologique

Néphroblastome = Tumeur de Wilms

Fréquente pendant l’enfance, très rare en période néonatale

Incidence : 0,16 % de toutes les tumeurs

Bilatérale dans 5 à 7 %

Sporadique

2 % de formes familiales

Fréquent lors des syndromes de Turner ou de trisomie 18

Association à des anomalies congénitales dans 7 à 15 % des cas (aniridie, anomalie génito-urinaires…)

Echographiquement :

- Masse solide échogène bien encapsulée
- Séparation nette avec la portion rénale normale
- Zones anéchogènes : zones d’hémorragie ou de nécrose tumorale
- Hydramnios possible voire anasarque foeto-placentaire
- Flux à basse résistance au doppler
- Rapidité de croissance évoquant le caractère malin de la tumeur

Apport de l’IRM dans le diagnostic :

Thrombose de la veine rénale

Rare
Fréquence : 0,5 % (autopsie infantile) à 0,5‰ (admissions en néonatologie)
60 % dans les deux premiers mois de vie
Prédominance du sexe masculin
Bilatéralité possible

Pathogénie :    - Déshydratation materno-fœtale, hémoconcentration
                      - Ralentissement du flux sanguin rénal
                      - Faible capacité de fibrinolyse
                      - Drépanocytose

Echographiquement : - Néphromégalie
                                - Parenchyme hyperéchogène : stries vasculaires
                                - Perte de la différenciation cortico-médullaire
                                - Absence d’image de bassinet
                                - Absence de flux veineux
                                - Augmentation de l’IP de l’artère rénale

NEUROBLASTOME

Tumeur du jeune enfant.

Tumeur dérivant des cellules de la crête neurale.

Incidence : entre 1/10.000 à 1/30.000 naissances vivantes.

30 % de toutes les tumeurs néonatales.

25 % des cas sont découverts en période néonatale.

Siège dans l’abdomen dans 70 % des cas dont 60 à 70 % dans la glande surrénale.

Echographiquement :    - Masse solide
                                   - Kystique pure, en cas de phénomène de nécrose ou d’hémorragie au cours du 3èm » trimestre
                                   - Complexe
                                   - Calcifications intra-tumorales
                                   - Parfois hydramnios voire anasarque foeto-placentaire
                                   - Siège le plus souvent du côté droit
                                   - Apport du Doppler

Métastases rares en période anténatale (hépatiques, placentaires, cordonales). La dissémination hépatique est observée dans 20 % des cas réalisant le syndrome de Pepper.

Association possible à certains syndromes (Beckwith-Wiedemann, fœtopathie alcoolique)

Parfois contexte d’HTA ou de pré-éclampsie associé (production de catécholamines).

Pronostic des formes anténatales bon dans 90 % des cas.

Diagnostic différentiel :        

- Tumeurs supra-rénales
- Hématome de la glande surrénale (l’aspect échographique se modifie dans le temps contrairement au neuroblastome qui augmente de volume)

SEQUESTRATION PULMONAIRE EXTRA­­-LOBAIRE SOUS-DIAPHRAGMATIQUE

Rare, le plus souvent elles sont sus-diaphragmatiques (25 %)
Incidence : 0,15 à 1,7 %
7 à 8 % sous-diaphragmatique
Dans un contexte d’anomalie congénitale type hernie diaphragmatique

Echographiquement:     - Masse purement échogène dans 75 % des cas, souvent homogène et bien délimitée.
                                   - Parfois association à de petites zones kystiques
                                   - Pas de calcification
                                   - Localisation prédominante à gauche (86 % des cas)
                                   - Le plus souvent découverte au second trimestre
                                   - Le Doppler couleur peut objectiver un vaisseau systémique

TERATOME RETROPERITONEAL

Rarement rétropéritonéal

Tumeur semi-solide avec centre échogène pouvant faire évoquer des calcifications

 

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