3 - Pathologie fonctionnelle de l’endomètre |
Elle est secondaire à un déséquilibre oestro-progestatif (pathologie hormono-dépendante).
Atrophie endométriale
Quasiment physiologique en post-ménopause, elle témoigne d’un état d’hypo-oestrogénémie et peut parfois être la cause de métrorragies qui ne peuvent être rattachées à cette cause qu’après élimination de toute autre étiologie en particulier tumorale.
En période
d’activité génitale, elle peut être secondaire à
:
¤ Iatrogène :
- Agonistes ou antagonistes de la LH-RH,
- Progestatifs purs,
- Pilule mini-dosée,
- Danazol.
¤ Pathologique :
- Aménorrhée hypothalamo-hypophysaire,
- Insuffisance ovarienne.
Sur
le plan échographique :
- Ligne cavitaire entourée d’une fine bande hypoéchogène
dont l’épaisseur est inférieure à 5 mm,
- Après une longue période d’hypo-oestrogénie, involution
utérine et augmentation des résistances des artères utérines.
Hypertrophie endométriale
- Témoigne d’un déséquilibre hormonal, hyperoestrogénie absolue ou relative endogène (obésité, PCO, anovulation) ou iatrogène (traitement oestrogénique, Tamoxifène),
- L’échographie
ne permet pas de déterminer le caractère bénin ou malin
de l’hypertrophie. La vérification histologique est le plus souvent
indispensable,
- La mesure échographique de l’épaisseur
de l’endomètre doit se faire en première partie de cycle.
L’hypertrophie est évidente à partir de 10 mm d’épaisseur,
- En cas d’épaississement diffus, l’endomètre dépasse 15 mm, d’aspect parfois globuleux mais respectant une jonction nette avec le myomètre,
- La ligne cavitaire est souvent moins bien visible mais reste centrale ce qui élimine un gros polype muqueux.
- l’hypertrophie simple : muqueuse globalement homogène et hyperéchogène. En hystérosonographie, les berges sont régulières,
- les replis muqueux : peuvent être assez gros, hyperéchogènes et localisées,
- l’hypertrophie polypoïde : polypes muqueux associés,
- l’hypertrophie glandulo-kystique : hypertrophie associée à des images kystiques (dilatation kystique des canaux glandulaire). Ces images ont souvent un caractère bénin.
Diagnostic différentiel de ces kystes :
* lésions d’adénomyose utérine,
* atrophie kystique de l’endomètre,
* vésicule vitelline d’une grossesse débutante,
* grossesse môlaire.
- Intérêt de l’hystérosonographie en cas de doute
diagnostique : Muqueuse épaisse à bord ondulés entourant
une cavité vide.
Endomètre discordant
L’épaisseur de l’endomètre ne correspond pas avec la période du cycle ou le contexte gynécologique.
Aspect hyperéchogène
de type sécrétoire en période folliculaire :
- ovulation précoce,
- endomètre dysplasique,
- endométrite,
- polype muqueux,
- LUF syndrome,
- transformation sécrétoire liée à un traitement
inducteur de l’ovulation.
Aspect hypoéchogène en période sécrétoire
:
- ovulation tardive,
- erreur de date.