Points essentiels
  • Les urticaires sont un motif fréquent de consultation : 15 % des individus sont concernés au moins une fois dans leur vie.
  • L’histamine est le principal médiateur impliqué dans la survenue des lésions, que l’urticaire soit d’origine immunologique ou non immunologique.
  • La lésion élémentaire est une papule œdémateuse « ortiée », prurigineuse, fugace et migratrice.
  • L’urticaire est un syndrome aux multiples causes, parfois intriquées, particulièrement dans les formes chroniques. Le diagnostic étiologique de l’urticaire est essentiellement clinique.
  • L’urticaire aiguë correspond plus souvent à un épisode unique et ne nécessite aucune exploration complémentaire.
  • Les infections virales, les médicaments et certains aliments sont les principales causes d’urticaire aiguë.
  • Les causes possibles d’urticaire chronique (physiques, pseudo-allergie alimentaire, de contact ou médicamenteuses) sont rarement retrouvées en pratique. Un grand nombre d’urticaires chroniques reste idiopathique.
  • En l’absence d’orientation étiologique clinique, les examens à demander sont : NFS, VS, électrophorèse des protides, anticorps antithyroperoxydase.
  • L’œdème de Quincke ou angio-œdème est une urticaire profonde qui peut mettre le pronostic vital en jeu quand elle concerne la sphère orolaryngée.
  • Le diagnostic d’œdème angioneurotique héréditaire est très souvent fait tardivement. Un quart des malades atteints meurent d’un œdème laryngé.
  • Le syndrome de vasculite urticarienne associe des lésions d’urticaire fixes et peu prurigineuses, et une image histologique de vasculite. Des signes extracutanés (arthralgies, fièvre, protéinurie) sont parfois associés. Il doit faire chercher une affection systémique qui peut n’apparaître que secondairement.
  • Le traitement de l’urticaire repose en première intention sur les antihistaminiques de deuxième génération.
  • Des associations avec d’autres antihistaminiques antiH1 de deuxième ou de première génération peuvent être utilisées dans les urticaires non contrôlées par la monothérapie.
  • Le traitement de l’angio-œdème repose sur les corticoïdes et les anti-H1 IV associés à de l’adrénaline (généralement sous-cutanée) dans les formes graves.
  • L’adrénaline en injection IM ou sous-cutanée est le traitement du choc anaphylactique et de l’œdème de Quincke entraînant une détresse respiratoire.