4  -  Métastases cérébrales


Ce sont les causes les plus fréquentes de tumeurs cérébrales chez l'adulte. Elles sont le plus souvent multiples (dans 75 % des cas). Elles ont pour origine un cancer primitif bronchopulmonaire dans 30 % des cas et mammaire dans 25 % des cas. Quand les métastases cérébrales sont révélatrices, la tumeur primitive est très souvent un cancer bronchopulmonaire. Plus rarement, il peut s'agir d'un mélanome, d'un carcinome rénal ou digestif.

Les métastases d'un cancer primitif connu évolutif (avec preuve histologique) ne sont en général pas biopsiées.

En l'absence de tumeur primitive connue, un examen histologique est nécessaire (sur la lésion la plus accessible : sur la lésion primitive si elle est retrouvée, autre site métastatique ou sur la biopsie cérébrale).

L'examen anatomopathologique des biopsies cérébrales stéréotaxiques ou d'une pièce de métastasectomie permet dans la majorité des cas de retrouver ou d'orienter le clinicien vers la tumeur primitive grâce aux aspects architecturaux, cytologiques, et surtout le profil en immunohistochimie. Il peut arriver (environ 10 % des cas) que l'on ne retrouve pas le primitif. Ce sont en général des adénocarcinomes dits alors « sans primitif connu ».

Le diagnostic histologique d'une métastase se base sur :

  • la nature (lignée cellulaire) de la composante tumorale maligne (tumeur épithéliale maligne = carcinome ; tumeur mélanocytaire maligne = mélanome, etc.) ;
  • l'expression de certaines protéines et/ou la sécrétion de certaines substances par les cellules tumorales, mises en évidence le plus souvent par immunohistochimie ou colorations spéciales (récepteurs hormonaux, mucines substances « neuroendocrines »). Le choix des immunohistochimies est fonction des hypothèses diagnostiques les plus probables et également de l'incidence thérapeutique éventuelle.

La biopsie permet donc :

  • le diagnostic histologique de la tumeur (exemple : adénocarcinome) ;
  • l'orientation vers un primitif (origine mammaire ? ) ;
  • l'identification éventuelle de cibles thérapeutiques (récepteurs hormonaux, HER-2, recherche de mutations prédictives de réponse ou non-réponse à des traitements dits « ciblés »).
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