Points essentiels
- Le choc septique est défini par la présence d’un état infectieux grave (dysfonction d’organes) nécessitant l’utilisation de drogues vasoactives.
- Les principales portes d’entrée d’un choc septique sont les origines pulmonaire (40 %), hépatodigestive (30 %), urinaire (10 %), cathéter (5 %), cutanée et méningée (5 %).
- La physiopathologie de la défaillance cardiocirculatoire fait intervenir une hypovolémie absolue, une atteinte myocardique précoce mais l’élément le plus important est une vasodilatation périphérique (hypovolémie relative).
- Le traitement du choc septique inclut une antibiothérapie probabiliste précoce et adaptée, un éventuel geste chirurgical sur le foyer infectieux, le traitement de la défaillance cardiocirculatoire (remplissage vasculaire, utilisation de catécholamines).
- Le traitement initial comporte le remplissage vasculaire (cristalloïdes ou colloïdes). La dopamine (dose > 5 µg/kg/min) peut être utilisée en première intention en cas de non-réponse au remplissage vasculaire. La noradrénaline est une alternative immédiate ou après échec du traitement par la dopamine.
- La dobutamine peut être associée à la dopamine et/ou la noradrénaline en cas de défaillance cardiaque associée ou dans le but d’améliorer la perfusion dans certains territoires, hépato-splanchnique et rénal notamment.
- En cas de défaillance cardiocirculatoire résistant au traitement vasopresseur et inotrope, il est impératif de s’assurer de l’adéquation de l’antibiothérapie, de l’absence d’un foyer infectieux chirurgical et de rechercher une insuffisance surrénale absolue et/ou relative.