Points essentiels
  • Le diagnostic de crise d’asthme aiguë est le plus souvent évident devant le caractère sifflant de la dyspnée
  • L’asthme aigu grave regroupe les crises suraiguës et d’emblée graves mais aussi les crises d’aggravation progressive en quelques heures ou jours.
  • Toute crise d’asthme peut brutalement se réaggraver et doit donc être considérée comme potentiellement à risque tant qu’elle n’est pas guérie.
  • La gravité est évaluée sur l’intensité et la spécificité des signes de détresse respiratoire, mais aussi sur la sévérité et l’instabilité de l’asthme au cours des derniers jours ou semaines.
  • Le débit expiratoire de pointe (DEP) est l’élément d’évaluation primordial sauf au moment extrême de la dyspnée où il peut être dangereux. Il permet de chiffrer la gravité de la crise et l’évolution sous traitement.
  • Le traitement comporte :
    – en première intention les bêta-2-mimétiques de courte durée d’action en spray, en nébulisation ou par voie sous-cutanée ;
    – les anti-cholinergiques en aérosol qui sont des adjuvants utiles ;
    – la corticothérapie par voie parentérale qui est indiquée en présence de signes de gravité ;
    – l’oxygénothérapie (5 à 6 L/min) dans toutes les formes graves ;
    – la ventilation non invasive mais qui est de réalisation souvent difficile dans ce contexte ;
    – enfin la ventilation invasive en dernier recours.
  • Tout asthmatique en crise avec des signes de gravité doit être hospitalisé en réanimation.