Points essentiels
  • Le paludisme reste la première endémie parasitaire mondiale et la plus meurtrière. Il sévit dans la zone intertropicale.
  • Le paludisme est dû à des hématozoaires du genre Plasmodium dont cinq espèces sont pathogènes pour l’Homme : P. falciparum, P. vivax, P. ovale, P. malariae et P. knowlesi.
  • Plasmodium falciparum est le plus répandu (Afrique subsaharienne) et est responsable des formes mortelles. Il devient de plus en plus résistant aux antipaludiques.
  • La transmission se fait par un vecteur, moustique du genre Anopheles, qui pique pendant toute la nuit.
  • Après de nombreuses années d’exposition ininterrompue, les populations des zones d’endémie finissent par acquérir un « état de prémunition », fragile, qui les met à l’abri des formes graves et symptomatiques du paludisme mais pas du portage intermittent du parasite. Il n’existe pas d’immunité durable en l’absence d’infestations répétées.
  • Chez un sujet non « prémuni » (cas des voyageurs), un accès palustre à P. falciparum peut évoluer en quelques heures vers un accès grave et entraîner la mort du patient. En conséquence :
             - toute fièvre chez un patient de retour d’une zone d’endémie palustre est un paludisme jusqu’à preuve du contraire. »

             - tout malade présentant une atteinte de la conscience ou tout autre signe de dysfonctionnement cérébral au retour d’une zone d’endémie palustre doit être traité dans la plus grande urgence comme un neuropaludisme. »
  • Le diagnostic du paludisme est une urgence médicale. Le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence des hématozoaires sur un prélèvement de sang périphérique (frottis mince et goutte épaisse) et, dans certains cas, sur l’antigénémie ou la biologie moléculaire.
  • Le traitement de l’accès simple à P. falciparum doit faire appel à l’un des six médicaments suivants :
             – trois sont des traitements de première ligne : atovaquone-proguanil (risque de vomissements), artéméther-luméfantrine (majoration du risque de troubles cardiaques), dihydroartémisinine-pipéraquine (majoration du risque de troubles cardiaques) ;

                – les trois autres ne sont plus donnés que dans des indications particulières : quinine per os (risque d’acouphènes), méfloquine (risque de complications neuropsychiatriques), halofantrine (risque d’effets secondaires cardiaques graves).
  • Le traitement de l’accès grave repose sur l’utilisation de l’artésunate par voie intraveineuse associée aux mesures de réanimation adaptées ; la quinine vient maintenant en deuxième intention en cas d’intolérance ou de contre-indication.
  • La prophylaxie individuelle du paludisme pour les voyageurs repose sur l’association d’une protection contre les moustiques (vêtements adaptés, insecticides et répulsifs, moustiquaires imprégnées) et d’une chimioprophylaxie.
  • La chimioprophylaxie, fondée sur des recommandations officielles régulièrement actualisées, doit être adaptée à chaque cas particulier. Il est recommandé de consulter régulièrement les documents officiels disponibles sur Internet  (htpp://www.invs.sante.fr) ou de faire appel à des centres spécialisés pour les conseils aux voyageurs.