4  -  Conduite à tenir devant une épistaxis quelle que soit son importance


L’interrogatoire, l’examen ORL, mais aussi l’examen général et un bilan paraclinique sont indispensables pour en apprécier la gravité et orienter l’étiologie.

4 . 1  -  Interrogatoire


L’interrogatoire du patient et de l’entourage précise :

  • l’âge ;
  • les antécédents : HTA connue, antécédents hémorragiques, pathologies cardio-vasculaires, maladies hématologiques, insuffisance hépatique, maladie de Rendu Osler ;
  • la prise de médicaments (aspirine, anticoagulants, antiagrégants) ;
  • la durée et l’abondance de l’épisode hémorragique actuel ;
  • les éventuels antécédents d’épistaxis.

Le coté du début de l'épistaxis est essentiel à déterminer car les hémorragies bilatérales sont rares. Le saignement peut être antérieur et/ou postérieur.

L'interrogatoire ne doit en aucun cas retarder la prise en charge thérapeutique.

4 . 2  -  Examen général


L'examen est débuté par l'inspection faciale à la recherche de télangiectasies ou d'ecchymoses.

L’examen général permet d’évaluer le retentissement de la spoliation sanguine par :

  • la prise du pouls et de la pression artérielle ;
  • l’aspect du patient : anxiété, agitation, sueurs, pâleur.

4 . 3  -  Examen ORL (rhinoscopie, examen pharyngé)


L’examen ORL (rhinoscopie, examen pharyngé), après évacuation des caillots par mouchage, permet :

  • d’apprécier l’abondance de l’hémorragie, sa poursuite ou son arrêt ;
  • de préciser son siège antérieur ou postérieur ;
  • son origine localisée ou diffuse.

Le méchage des cavités nasales avec Xylocaïne Naphazoline® durant 10 mn permettra une anesthésie locale et une rétraction muqueuse afin de localiser le saignement (sauf chez le jeune enfant).

4 . 4  -  Examens complémentaires


Il est indispensable de poser rapidement une voie veineuse. Les examens complémentaires sont réalisés en fonction de l’abondance de l’hémorragie et en urgence : groupe Rh, RAI, numération sanguine, hématocrite, étude simple de l’hémostase (TP, INR, TCA), hémoglobine. La mesure du temps de saignement peut aider à guider le choix thérapeutique et à déterminer l'étiologie de certaines maladie (ex : maladie de Willebrandt).

D’autres examens plus spécialisés sont demandés en fonction de l’orientation étiologique, le plus souvent dans un deuxième temps.

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