1. Conjonctivites virales
Très fréquentes, très contagieuses, elles surviennent par épidémies.
Bilatérale, l’atteinte se fait en général en deux temps, et associe :
• sécrétions claires.
• adénopathie prétragienne douloureuse à la palpation très évocatrice.
Elles sont parfois difficiles à différencier d’une conjonctivite bactérienne.
L’évolution est en règle spontanément favorable en 10 à 15 jours, mais possible vers une kératoconjonctivite à adénovirus (voir « Kératite aiguë »). L’atteinte commence d’un côté et se bilatéralise par auto-contamination dans les jours qui suivent.
2. Conjonctivite allergique
Elle survient sur terrain atopique ou allergique connu le plus souvent, de façon saisonnière.
L’atteinte bilatérale et récidivante associe prurit, chémosis (œdème conjonctival), sécrétions claires, volumineuses papilles conjonctivales inférieures.
Le traitement comprend :
• bilan allergique
• éviction de l’allergène, désensibilisation
• un collyre anti-allergique
3. Conjonctivites à chlamydia
La conjonctivite à inclusions de l’adulte est une affection sexuellement transmissible, qui peut s’associer à une urétrite ou une vaginite (traitement par azythromycine en monodose).
Le trachome (conjonctivite à Chlamydia trachomatis) est très fréquent dans les pays du tiers-monde et responsable de complications cornéennes très sévères (deuxième cause mondiale de cécité après la cataracte). Il s’agit d’une conjonctivite avec néovascularisation cornéenne, fibrose du tarse et entropion.
4. Sydrome sec oculaire
Très fréquente, l’insuffisance de sécrétion lacrymale peut être responsable d’une rougeur oculaire associée à une sensation de grains de sable ou à des douleurs oculaires superficielles ; ces signes sont secondaires à une atteinte de l’épithélium conjonctival, associée ou non à une atteinte épithéliale cornéenne, par altération de la trophicité des cellules épithéliales.
Le diagnostic repose sur :
L’étiologie est :
La prise en charge repose sur :
Autres causes d’yeux rouges douloureux sans baisse d’acuité visuelle :
• Maladie de Basedow
• Malpositions palpébrales (entropion, ectropion, chalazions)
• Conjonctivite d’irritation : tabac, poussières.