Introduction

Ce cours est une étude des troubles et/ou pathologies de la personnalité :

- des formes mineures correspondant aux névroses et aux états limites,
- des formes majeures, les psychoses.

Ces deux entités cliniques se distinguent par des troubles spécifiques et d’autres moins spécifiques.

Les troubles peuvent être :

- Aigus : de quelques jours à quelques semaines voire quelques mois,
- Chroniques : sur plusieurs années à une vie entière.

1  -  Les névroses

1 . 1  -  Eléments essentiels de définition


Les névroses regroupent tous les troubles psychiques chroniques ayant pour origine un conflit inconscient où le sujet n’est pas en rupture avec la réalité.

Il y absence de lésion corporelle qui pourrait engendrer le ou les troubles psychiques.

Le sujet a conscience de ses troubles de façon plus ou moins marqué : il les conçoit au moins comme indésirables.

1 . 2  -  Classification des névroses


La névrose obsessionnelle

Elle se caractérise essentiellement par des obsessions ou des compulsions.

Ces éléments peuvent être associés à :

  • un syndrome dépressif,
  • à des attaques de panique,
  • à une phobie sociale.

Le sujet lutte contre ses obsessions ou ses compulsions ce qui lui génère de l’angoisse.

Parmi elles, les plus courantes sont en rapport avec : la religion, l’ordre, la pureté, la perfection, le temps qui passe…

Les compulsions renvoient à l’idée d’un acte à accomplir généralement absurde ou inadapté voire gênant mais qui s’impose irrésistiblement au sujet.

L’acte est réalisé alors de façon irrépressible, incoercible.

Parmi elles, les plus courantes sont en rapport avec : les vérifications de tout ordre, les rituels.

Les obsessions et les compulsions (que nous pouvons élargir aux Troubles Obsessionnels Compulsifs) agissent toujours pour diminuer l’anxiété du sujet.

La névrose hystérique

Malgré l’étymologie du mot hystérique qui désigne l’utérus, il est entendu que les névroses hystériques peuvent également s’objectiver chez des hommes.

A la différence de la névrose obsessionnelle où le lieu d’expression du conflit psychique était la pensée, il se retrouve ici au niveau du corps pour la névrose hystérique. Il s’agit d’un phénomène dit de conversion.

Elle renvoie alors à des symptômes physiques sans cause organique.

Ils ne sont aucunement spécifiques (céphalées, spasmophilie, cécité, mutisme…).

Généralement, ils se produisent en public avec exagération voire théâtralisme.

Il est commun également de distinguer dans ce groupe de névroses les personnalités histrioniques : elles mettent parfois tout en Ĺ“uvre pour attirer l’attention (éclats de voix,…) et/ou séduire.

La névrose phobique

Il s’agit d’un trouble du comportement appris (notion de conditionnement) où le lieu d’expression du conflit psychique est l’espace avec souvent une notion de proximité.

L’angoisse est déclenchée par une situation sans caractère objectivement dangereux. Cette situation ou son anticipation par le sujet agit comme un stimulus anxiogène.

Les symptômes sont ainsi des phobies qui donnent lieu à un comportement inadapté.

Le sujet décrit sa peur comme excessive mais ne la contrôle pas sauf en développant des conduites d’évitement (exemple : il se détourne de la situation) ou de réassurance (exemple : il se fait accompagner).

Comme exemple, nous retrouvons  l’arachnophobie (phobie des araignées), l’agoraphobie (phobie de la foule), etc.

1/3