Points essentiels
  • La maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique touchent environ chacune une personne sur mille en France, avec 5 à 10 nouveaux cas diagnostiqués pour 100 000 habitants par an.
  • Le diagnostic de maladie de Crohn doit être évoqué devant toute diarrhée prolongée et toutes dou- leurs abdominales inexpliquées associées à l’un ou plusieurs des éléments suivants : syndrome inflammatoire, anémie, signes de malabsorption, altération de l’état général, certains signes extra- digestifs (érythème noueux, etc.), retard de croissance, petite taille sans contexte familial.
  • Le diagnostic de rectocolite hémorragique doit être évoqué devant toute diarrhée prolongée et tout syndrome dysentérique, même a minima (évacuations glairo-hémorragiques accompagnant des selles normales).
  • Le diagnostic de maladie inflammatoire chronique intestinale (rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn) repose sur la confrontation d’arguments cliniques, radiologiques, endoscopiques et surtout histologiques.
  • Les principaux diagnostics différentiels des MICI sont les colites bactériennes et amibiennes, et, pour la maladie de Crohn, la tuberculose intestinale, surtout sur les terrains à risque.
  • La distinction entre une rectocolite hémorragique et une forme colique de maladie de Crohn peut être longtemps difficile, voire impossible à faire : on doit parler alors de MICI inclassée.