Points essentiels
  • Les besoins hydriques quotidiens d’un adulte dans les conditions normales sont de 2 300 mL dont 1 300 mL de boissons.
  • L’activité physique a un rôle régulateur majeur dans la dépense énergétique.
  • 1 g de glucides fournit 4 kcal.
  • 1 g de protides 4 kcal. 1 g de lipides 9 kcal.
  • 1 g d’alcool 7 kcal.
  • L’apport alimentaire recommandé chez un adulte non obèse ayant une activité physique normale est de 35 kcal/kg par jour. Un tel apport prolongé correspond au maintien d’un poids stable.
  • Un régime alimentaire est dit équilibré s’il apporte en kcal 12 % de protéines, 30-35 % de lipides et 50-55 % de glucides.
  • La grossesse n’augmente les besoins d’énergie et de protéines qu’à partir du 3e trimestre ; c’est une augmentation modeste (+ 100-200 kcal, + 10 g de protéines par jour), qui n’exige pas de recommandations individuelles.
  • La dénutrition augmente les risques de prématurité et de petit poids de naissance ; elle doit être activement traitée.
  • Pas de régime sans sel chez la femme enceinte.
  • Pas de régime hypocalorique < 1 700 kcal chez la femme enceinte.
  • Supplémenter en folates (au début), en fer et vitamine D (au 3e trimestre).
  • L’examen du dénutri doit chercher des signes carentiels, évaluer la force musculaire et compter les apports alimentaires.
  • Le poids habituel du sujet doit toujours être précisé afin d’évaluer l’amaigrissement en % du poids normal.
  • Le poids corporel doit être mesuré sur une balance. Tenir compte de la présence d’oedèmes et d’ascite dans son interprétation.
  • Le BMI (ou IMC, indice de masse corporelle) est égal au poids corporel divisé par le carré de la taille (en mètre). Une valeur < 17 signe une dénutrition.
  • L’organisme est fait de 2 compartiments, masse grasse (tout le tissu adipeux) et masse maigre (tout le reste). La partie métaboliquement active est contenue dans la masse maigre. Les mesures anthropométriques permettent d’évaluer la masse grasse.
  • Les protéines plasmatiques utilisées pour évaluer l’état nutritionnel sont essentiellement l’albumine, et la RBP ou la préalbumine. Leur demi-vie respective varie de 2 à 20 jours.
  • La baisse des protéines plasmatiques doit toujours être interprétée en fonction de la CRP.
  • En pratique, la dénutrition énergétique est repérée par le BMI, la dénutrition protéique par la baisse des protéines plasmatiques.
  • La dénutrition est de type énergétique (marasme) si la balance énergétique a été négative, de type protéique (kwashiorkor) si c’était le bilan azoté, de type mixte quand les deux ont été négatifs.
  • La dénutrition par carence d’apports caloriques touche d’abord la masse grasse, puis les muscles, et enfin les protéines viscérales ; l’amaigrissement en est le 1er signe.
  • La dénutrition par hypercatabolisme touche d’abord les protéines viscérales, puis les muscles et la masse grasse ; le poids peut être normal.
  •  La dénutrition augmente la morbidité et la mortalité des affections courantes et de la chirurgie lourde.
  • La renutrition d’un patient stable nécessite des apports quotidiens de l’ordre de 40 kcal et 1,25 g de protéines par kilo.
  • La principale complication de la nutrition entérale est la broncho-pneumopathie d’inhalation par reflux du liquide nutritif dans les voies respiratoires. Elle doit être prévenue par un faible débit et le maintien du sujet en position demi-assise, y compris la nuit.
  • La principale complication de la nutrition parentérale est la septicémie sur cathéter. Elle doit être prévenue par le respect de règles strictes d’asepsie lors des manipulations du cathéter et du système nutritif.
  • La nutrition entérale doit toujours être préférée à la nutrition parentérale du fait de son moindre coût et surtout de sa plus faible morbidité.