Points essentiels
  • 25 % des femmes ont des saignements au 1er trimestre.
  • 50 % des grossesses présentant des saignements au 1er trimestre n’évolueront pas normalement.
  • L’échographie permet de visualiser une grossesse intra-utérine évolutive à partir de 6 SA.
  • La confrontation échographie-dosage de la βhCG est souvent nécessaire dans les grossesses jeunes.
  • Les principales causes des saignements sont : les saignements au cours des grossesses normales, les grossesses arrêtées (l’avortement provoqué), la GEU et la maladie trophoblastique.
  • Les causes de saignement au cours de la grossesse évolutive sont la lyse d’un jumeau, l’hématome décidual et l’insertion trophoblastique basse.
  • Dans la majorité des grossesses arrêtées, l’expulsion est spontanée.
  • En cas de môle, après aspiration, il faudra suivre la décroissance de la βhCG jusqu’à négativation afin d’éliminer l’existence d’un choriocarcinome ou d’une môle invasive.
  • En cas de Rhésus négatif, on devra pratiquer une injection de gamma globulines anti-D pour prévenir l’iso-immunisation Rhésus materno-fœtale.
  • Aux 2e et 3e trimestres, les deux principales étiologies d’hémorragies sévères sont : le placenta praevia et l’hématome rétroplacentaire :
         – le placenta praevia est évoqué sur des signes cliniques : métrorragies de sang rouge, inopinée et sans douleur ;
         – l’hématome rétroplacentaire est évoqué du fait du contexte vasculaire (HTA) et de la symptomatologie (sang noirâtre, 
            douleurs, parfois choc) ;
         – le placenta praevia met en jeu le pronostic maternel (mais aussi fœtal) en raison de l’abondance de l’hémorragie ;
         – l’hématome rétroplacentaire met en jeu le pronostic fœtal (mais aussi maternel) en raison du décollement souvent brutal du 
           placenta ;
        – une césarienne est indiquée en cas de placenta praevia qui recouvre l’orifice interne du col ;
         – une césarienne est indiquée en cas d’hématome rétroplacentaire si l’enfant est encore vivant.
  • La prévention des complications nécessite une prise en charge précoce et adaptée en milieu hospitalier.
  • Les morts maternelles par hémorragies de la délivrance sont évitables dans la majorité des cas.
  • La principale cause de l’hémorragie de la délivrance est l’atonie utérine.
  • Le traitement est multidisciplinaire et repose essentiellement en urgence sur l’association d’une révision utérine à des ocytociques.
  • En cas d’échec, on devra utiliser des prostaglandines dans les 30 minutes qui suivent.