Points essentiels
  • Un adénome hypophysaire avec expansion suprasellaire peut comprimer le chiasma optique et donner des trou bles visuels à type d’hémianopsie bitemporale.
  • L’IRM est l’examen de référence et met en évidence soit un microadénome (< 10mm de diamètre), soit un macroadénome (> 10mm).
  • L’hyperprolactinémie est souvent secondaire à un adénome à PRL, mais elle peut aussi être consécutive à la prise de médicaments (+++), ou à la présence d’une tumeur non prolactinique comprimant la tige pituitaire (hyperprolactinémie de déconnexion).
  • Le diagnostic d’acromégalie suspecté cliniquement repose sur l’absence de freinage de la GH à moins de 0,4 ng/mL après HGPO et sur le dosage d’IGF1.
  • La découverte d’un hypercorticisme (syndrome de Cushing), prouvé par l’augmentation du cortisol libre urinaire et/ou la présence d’un cortisol à minuit >1,8g/dL et/ou le freinage à la dexaméthasone «minute» anormal, impose un diagnostic étiologique reposant sur l’ACTH: si l’ACTH est élevée ou normale (non effondrée), il peut s’agir d’un adénome hypophysaire à ACTH (maladie de Cushing) ou d’une sécrétion ectopique d’ACTH.
  • Une insuffisance antéhypophysaire doit être recherchée chez tout patient porteur d’un adénome hypophysaire. Au plan hormonal, le diagnostic repose sur une absence de réponse satisfaisante du cortisol et de la GH aux tests de stimulation, et sur une baisse de la T4 libre et des stéroïdes sexuels (testostérone chez l’homme, estradiol chez la femme), respectivement sans élévation de la THS ou des gonadotrophines.