3  -  Place des examens complémentaires


Ils ne sont pas nécessaires dans un érysipèle typique.

Dans les formes atypiques, leur intérêt est limité par leur manque de sensibilité et de spécificité et l’examen clinique reste primordial.

Une hyperleucocytose est habituelle avec polynucléose neutrophile.

Le syndrome inflammatoire biologique est important (CRP souvent >100mg/L). Les hémocultures sont de faible rentabilité ; elles ne sont pas réalisées systématiquement en l’absence de signes de sepsis grave.

Un prélèvement bactériologique de toute érosion ou ulcération cutanée de jambe, d’un intertrigo interorteil, d’un mal perforant plantaire est indispensable dans les formes graves pour adapter éventuellement l’antibiothérapie.

En cas de suspicion de thrombose veineuse, un écho-Doppler pulsé des membres inférieurs doit être réalisé. Le dosage des D-dimères n’a aucune valeur discriminative (ils sont élevés en cas de dermo-hypodermite infectieuse).

En cas de signes de gravité, il faut analyser : enzymes musculaires, ionogramme sanguin, créatininémie, pH et gaz du sang (acidose métabolique ?), coagulation (coagulation intravasculaire disséminée ?).

L’imagerie (radiographies, échographie cutanée et des parties molles, imagerie par résonance magnétique) n’a d’intérêt que si on suspecte une dermo-hypodermite nécrosante.

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