Les drains tubulaires et les lames doivent sortir par des contre-incisions et être disposés de telle façon que le trajet soit aussi court et direct que possible tout en étant déclive.
Il faut éviter de placer le drain au contact direct d'une suture digestive. En le plaçant, on doit éviter de blesser des structures importantes (vaisseau, nerf).
Les drains doivent être parfaitement fixés à la paroi de façon à ne pas pouvoir êtremobilisés intempestivement (solide fil de nylon fixé à la peau). Ce drain ne pourra donc pas être arraché par erreur mais il faut aussi éviter qu'il se déplace vers l'intérieur de la cavité abdominale. Pour cela, il est habituel de l'entraver avec une épingle à nourrice placée en travers (fig. 4).
Les soins infirmiers autour de l'orifice du drain doivent être rigoureux :
- asepsie stricte pour éviter les surinfections exogènes. L'extrémité du drain sera raccordée à une poche (fig. 4) (poche à urine par exemple) que l'on peut vider sans toucher au drain. Sinon l'extrémité du drain ou de la lame est placée dans une poche de recueil collée à la peau. Enfin si ces différents matériaux ne sont pas disponibles, l'extrémité du drain sera placée dans un pansement absorbant (ouaté) régulièrement changé ;
- noter sur la pancarte la quantité et l'aspect du liquide recueilli quotidiennement ;
- informer le chirurgien en cas de modification d'aspect ou de quantité.
Un drain qui ne donne rien ne doit pas être laissé en place inutilement. Il devient alors une cause d'infection potentielle. Dès qu'il n'est plus productif, souvent après un à deux jours, le drain est mobilisé et retiré progressivement de quelques centimètres chaque jour.