5  -  Diagnostics différentiels en pathologie


Les autres causes de granulomes épithélioïdes sans nécrose caséeuse sont les suivantes :

  • granulomatoses infectieuses ++ :
    • tuberculose et autres mycobactéries : rechercher une nécrose centrant les granulomes (inconstante), coloration de Ziehl,
    • instillation intravésicale de BCG (bacille de Calmette et Guérin : forme atténuée de Mycobacterium bovis), BCGite,
    • brucellose, syphilis,
    • infections à Chlamydia, Bartonella ou Yersinia pseudotuberculosis : présence de granulomes épithélioïdes parfois suppurés (centrés par une nécrose avec polynucléaires neutrophiles),
    • mycose (histoplasmose ++) : coloration de Grocott ;
  • granulomes à corps étrangers ;
  • maladies d'exposition (bérylliose ++) ;
  • médicaments :
    • granulomatoses hépatiques (isoniazide, quinine, diltaziem, carbamazépine, interféron…) et rénales (bêtalactamines, rifampycine, AINS, paracétamol),
    • pneumopathie d'hypersensibilité médicamenteuse ;
  • cancers ou lymphomes. Les ganglions des territoires de drainage des cancers contiennent souvent de petits granulomes épithélioïdes d'origine paranéoplasique. On peut voir des granulomes en périphérie des lésions cancéreuses ou associés à des lymphomes (lymphome de Hodgkin…) ;
  • autres maladies inflammatoires auto-immunes :
    • nodule rhumatoïde,
    • maladies de Wegener, maladie de Crohn, cirrhose biliaire primitive, etc.
  • déficit immunitaire commun variable. Groupe hétérogène de maladies caractérisées par une hypogammaglobulinémie de cause inconnue avec déficit de production d'anticorps spécifiques après immunisation. Sa prévalence est estimée à 1/25 000 dans la population d'origine européenne. Il provoque des infections bactériennes récidivantes, en général par bactéries encapsulées (pouvant donner des granulomes). Environ 25 % des patients développent des maladies auto-immunes ;
  • restauration immunitaire par traitement du VIH.
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