Les troubles du langage

Les troubles du langage : Ils concernent près de 5 % des enfants de 5 ans. C’est un motif fréquent de consultation de pédopsychiatrie. Les troubles du langage sont très variables : depuis le simple retard de maturation évoluant spontanément favorablement au trouble plus grave révélateur d'une psychose.

1- Troubles de l’articulation

  • C’est l’incapacité à prononcer correctement un phonème. Les troubles articulatoires sont souvent isolés, mais peuvent être associés à des troubles de la parole ou du langage. Les consonnes les plus touchées sont les consonnes dites "constrictives" : f, v, ch, z, j.
  • Le sigmatisme interdental (zézaiement ou zozotement), quand la langue est trop près des incisives, transforme le ch en s et le j en z, tandis que le sigmatisme latéral (chuintement) est à l’origine d’un sifflement du fait d’une mauvaise posture de la langue.
  • Ce trouble est bénin quand il est isolé. Des troubles relationnels mineurs peuvent venir se surajouter. La prise en charge est essentiellement orthophonique, vers l'âge de 5 ans.
  • 2- Retard de parole

  • Ce trouble porte sur l'ensemble de l'organisation phonétique du langage C’est la persistance au-delà de 4-5 ans des simplifications phonétiques normales ("parler bébé") au cours de l’acquisition du langage. 
  • 3- Le mutisme

  • C’est la disparition du langage chez un enfant ayant antérieurement parlé, en l’absence de toute aphasie. Le mutisme est involontaire, il peut être passager ou durable, total ou électif.
  • 4- Bégaiement

  • C’est un trouble qui affecte le rythme et le débit de la parole. Il s’agit de répétitions ou de prolongations involontaires, fréquentes, de sons, de syllabes ou de mots perturbant la fluence verbale en l’absence d’anomalie organique. Il est toujours lié à la présence d’un interlocuteur. Les garçons sont davantage atteints.
  • On distingue le bégaiement tonique avec des blocages de l’émission des sons, et le bégaiement clonique avec répétitions saccadée et explosive d’une syllabe.
  • Il apparaît généralement entre 3 et 5 ans, souvent au moment de l’entrée à l’école, parfois en lien avec une expérience traumatisante chez un enfant émotif. Il peut être intermittent et peut guérir spontanément.