Au cours des 20 dernières années, de nombreux travaux de recherche ont clairement établi le rapport entre S. mutans et carie. Ces données peuvent être résumées comme suit :

  1. Expérimentalement, S. mutans provoque l'apparition de caries chez les animaux tels que le hamster, le rat et le singe.
  2. Une corrélation positive a été établie entre la présence de S. mutans, aussi bien dans la salive que dans la plaque, et l'incidence de caries.
  3. L'infection d'une surface dentaire par S. mutans précède généralement l'apparition de carie.
  4. Chez un individu à fort indice carieux, les surfaces infectées par S. mutans sont plus nombreuses que chez une personne avec peu de caries.
  5. L'immunisation des animaux de laboratoire contre S. mutans réduit l'incidence de caries.
  6. Les traitements antimicrobiens dirigés contre S. mutans réduisent considérablement l'incidence de caries.

L'aphorisme : plus il y a de S. mutans, plus il y a de caries permet d'envisager l'utilisation de ces connaissances dans deux perspectives complémentaires : en diagnostic, la mise en évidence de S. mutans aux fins d'identification des sujets à risque ; en prévention, l'éradication de S. mutans pour l'élimination du risque carieux.