Au cours des 20 dernières années, de nombreux travaux de recherche ont clairement établi le rapport entre S. mutans et carie. Ces données peuvent être résumées comme suit :
- Expérimentalement, S. mutans provoque l'apparition de caries chez les animaux tels que le hamster, le rat et le singe.
- Une corrélation positive a été établie entre la présence de S. mutans, aussi bien dans la salive que dans la plaque, et l'incidence de caries.
- L'infection d'une surface dentaire par S. mutans précède généralement l'apparition de carie.
- Chez un individu à fort indice carieux, les surfaces infectées par S. mutans sont plus nombreuses que chez une personne avec peu de caries.
- L'immunisation des animaux de laboratoire contre S. mutans réduit l'incidence de caries.
- Les traitements antimicrobiens dirigés contre S. mutans réduisent considérablement l'incidence de caries.
L'aphorisme : plus il y a de S. mutans, plus il y a de caries permet d'envisager l'utilisation de ces connaissances dans deux perspectives complémentaires : en diagnostic, la mise en évidence de S. mutans aux fins d'identification des sujets à risque ; en prévention, l'éradication de S. mutans pour l'élimination du risque carieux.