La formation du tartre

Lors de la phase initiale de minéralisation, le calcium et le phosphate sont disponibles à l’état libre. Les constituants membranaires bactériens et les produits de dégradation des inhibiteurs de nucléation sont requis. Les acides phospholipidiques des membranes des bactéries sont les composants clé de la calcification. A pH physiologique, l’acide phospholipidique a une charge négative et est amphipathique avec une queue hydrophobe et une tête hydrophyle. Ces acides se lient au calcium par leur charge négative. Il se forme un complexe calcium-phospholipide-phosphate (CPLX). Une fois formée, l’apatite se dépose si les ions calcium et phosphate sont présents et les inhibiteurs peu élevés. CPLX est toujours présent chez Corynebacterium matruchotii et on a montré in vitro que les lipoprotéines purifiées extraites des membranes de C. matruchotii induisent la précipitation de calcium.

La formation du tartre commence par le dépôt d’OCP et DCPD qui seront hydrolysées et transformées en HAP et WHT moins solubles.

La minéralisation microbienne survient sur des bactéries mortes, vivantes ou en cours de dégénérescence. Seuls les constituants des membranes bactériennes persisteront dans le tartre.

La minéralisation peut survenir dans la bactérie ou au sein des espaces intercellulaires. La calcification pourrait même survenir en absence de bactéries. Parmi les hypothèses de calcification, il faut ajouter l’importance du type d’alimentation et la présence d’épis de maïs.