Question 3
Les secours arrivent (enfin !!) au bout de 15 min. L’état de conscience s’améliore mais le patient ne peut pas bouger les MI en raison de douleurs importantes. Aux questions que lui posent les secouristes, il répond correctement mais ne sait plus ce qui est arrivé. Il est désincarcéré, installé sur un matelas coquille, perfusé et rapatrié aux urgences de traumatologie du CHRU de Strasbourg.
A son arrivée, 45 min après l’accident, la situation est stable en dehors d’une diminution de la tension artérielle à 100/60 avec un pouls rapide à 110. Le patient est conscient et s’interroge sur les raisons de sa sortie de route.
Qu’est-ce qui explique la discordance des réponses du patient aux secouristes successifs ?
Réponse :
Amnésie post traumatique (3)
Total des points de la question : 3
Question 4
Quelle est la prise en charge immédiate en box de déchocage?
Réponse :
Paramètres vitaux : (2)
- mise en condition hémodynamique, (2)
pose VVP 2* ou VVC (KT fémoral Al et Vx)
- sédation/ventilation que si GCS<8 (0)
- surveillance PAm, Sat O², t°, scope ECG (2)
- bilan bio : NFS, plaquette, crase, ugec, alcoolémie, groupe, rai (2)
- bilan lésionnel :
- bilan clinique neuro, abdo et traumato (2)
- echo abdo, (épanchement thq, abdo), (2)
cœur (tamponnade) et doppler trans crânien
- Rx des lésions osseuses suspectées (2)
- et systématique (Thorax, Bassin, Rachis de profil) (3)
- Avis chir avant de donner accord TDM cérébrale ou autre (1)
Total des points de la question : 18
Question 5
Cette prise en charge initiale permet de mettre en évidence une fracture de hanche droite, déplacée.
Décrivez la radiographie ci-dessous. Quels sont les risques de ce type de lésion ?
Réponse :
radiographie standard de la hanche Dte (3)
fracture du col fémoral garden III (coxa vara) (3+3)
esquille osseuse du petit trochanter (2)
déplacement secondaire (3)
atteinte vasculaire associée et ostéonécrose aseptique de hanche (5)
fractures associées : cotyle et cadre obturateur (3)
Total des points de la question : 22
Question 6
Vous avez alors le temps d’effectuer un scanner cérébral qui se révèle sans particularité. Compte tenu de l’âge et de la fracture, une ostéosynthèse de l’extrémité supérieure du fémur est décidée. L’évolution post opératoire est satisfaisante et le patient reprend un appui partiel précocement dès J2. Il ne présente pas de gène fonctionnelle majeure en dehors d’une boiterie nécessitant le maintien d’une marche avec cannes anglaises.
Vous le revoyez à 2 mois post opératoire pour la reprise d’appui et constatez la persistance d’une boiterie à la marche. Le patient ne vous signale aucune douleur mais une sensation d’instabilité du MIG à la marche.
Quels signes recherchez-vous à l’examen clinique ? Quels examens paracliniques demandez-vous ? Pourquoi ?
Réponse :
Instabilité objective : (3)
- choc rotulien (hémarthrose) (0)
- palpation (points douloureux) : LLI, LLE, point méniscal interne (0)
- recherche des laxités :
. tiroir antérieur et postérieur à 80 ° de flexion (2)
. test de Lachman (2)
. tests dynamiques (ressaut : jerk-test, pivot-shift) (2)
. laxités périphériques : en valgus extension et en flexion à 30° (0)
Examen vasculaire et neurologique sous jacents (5)
(atteinte du NFC lors du traumatisme)
Rx standards : arrachement osseux (1+2)
et dynamiques : mise en évidence de la laxité (1+2)
IRM du genou : (2+2)
visualisation des atteintes ligamentaires croisées et des lésions annexes éventuelles.
Pas d’arthroscopie… (0)
EMG si signes neurologiques cliniques et absence de laxité (2)
Total des points de la question : 26
Question 7
Vous obtenez le résultat ci-après.

Quelle lésion suspectez-vous ? Quel traitement proposez-vous ?
Réponse :
- rupture de l’appareil ligamentaire croisé postérieur (5)
avec arrachement de son insertion tibiale (3)
- chirurgie réparatrice (5)
par ligamentoplastie (3)
ou consolidation de l’insertion par ostéosynthèse
Total des points de la question : 16