Dossier clinique : 0076 - Auteur : Dr. S. FERREOL, santé publique - CHU de Nantes

Monsieur B. âgé de 70 ans est hospitalisé dans les suites d’une amputation du gros orteil sur ischémie aiguë.
Ce patient diabétique insulinodépendant ne présente aucun trouble des fonctions supérieures et souhaite regagner son domicile le plus rapidement possible.
Néanmoins son état nécessite des soins infirmiers quotidiens sur sa plaie d’amputation et la rééducation à la marche vient d’être débutée.
 
Sommaire du dossier 0076

Question 1
Quelle(s) alternative(s) à l’hospitalisation, proposée(s) à ce patient qui souhaite retourner rapidement à domicile. Justifiez.
    Réponse :
    L’Hospitalisation A Domicile (HAD) est une alternative à l’hospitalisation conventionnelle et permet de dispenser au domicile du patient, des soins médicaux et para - médicaux coordonnés et continus (permanence des soins). Ce patient est concerné par ce type de prise en charge puisque nécessite des soins infirmiers et de kinésithérapie quotidiens.

    Service de soins à domicile.

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Question 2
Vous décidez d’orienter ce patient vers un réseau ville-hôpital pour la prise en charge de son diabète. Quels objectifs poursuivez-vous à travers cette démarche ?
    Réponse :
    Ce type de réseau prend en charge des patients atteints de pathologies lourdes et chroniques (diabète). La prise en charge est pluridisciplinaire et englobe la dimension médicale, psychologique et sociale.

    Quelques mois plus tard, Monsieur B. présente un mal perforant plantaire sur l’autre pied. Son médecin traitant l’hospitalise dans l’hôpital local de la ville où le patient réside.

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Question 3
Lors de cette hospitalisation, le médecin traitant du patient pourra t-il continuer à le prendre directement en charge au sein de l’hôpital local ?
    Réponse :
    Oui car les hôpitaux locaux comportent des lits permettant d’héberger des malades pris en charge par des médecins de ville. En tant que médecin généraliste il pourra exercer dans cet hôpital où il sera payé à l’acte.

    Au cours de son hospitalisation, Monsieur B. présente les signes cliniques d’une appendicite aiguë pour laquelle il doit être opéré en urgence.

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Question 4
L’intervention chirurgicale pourra-t-elle être effectuée au sein de l’hôpital local. Justifiez.
    Réponse :
    Non, car un hôpital local assure des soins de courte durée en médecine uniquement et dans des services de moyen et long séjour. Il n’y a donc pas de plateau technique adapté à une prise en charge chirurgicale.

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Question 5
Les honoraires de nouveau médecin généraliste du patient peuvent-ils relever du secteur 2 ? Justifiez.
    Réponse :
    Non, car ce jeune médecin n’a d’autre choix que de s’installer en secteur 1 (secteur conventionné à honoraires fixés dans le cadre de la convention nationale). Le secteur 2 (secteur conventionné dont les tarifs peuvent être dépassés avec « tact et mesure » selon le code de déontologie), ne peut s’appliquer à un jeune médecin généraliste nouvellement diplômé et reste réservé à l’installation de médecins spécialistes anciens chef de cliniques-Assistants des hôpitaux ou praticiens hospitaliers

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Question 6
Quelles seraient les conséquences financières pour le patient si son médecin généraliste exerçait en secteur 2 ?
    Réponse :
    Le dépassement d’honoraires réalisé avec « tact et mesure » n’est pas pris en charge par la sécurité sociale et vient s’ajouter au ticket modérateur.
    Ce dépassement peut éventuellement être pris en charge dans une proportion plus ou moins grande par une assurance complémentaire (Mutuelle ou assurance privée).

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