Une sexualité normale comprend plusieurs phases :
- désir ;
- excitation ;
- plateaux (coït) ;
- éjaculation ;
- résolution.
Les dysfonctions sexuelles peuvent intéresser chacune de ces phases. On distingue ainsi :
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troubles par excès :
- satyriasis, nymphomanie,
- voire éjaculation prématurée ;
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troubles par défaut :
- anaphrodisie,
- anorgasmie,
- vaginisme,
- dyspareunie.
La paraphilie est une sexualité atypique ou marginale. Elle est source de souffrance. La différence avec une sexualité traditionnelle peut être liée à :
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l'objet (autour de l'objet sexuel recherché) :
- humain : inceste, pédophilie, gérontophilie, nécrophilie,
- non humain : fétichisme, zoophilie…
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l'objectif (le but recherché) :
- plaisir de la vue : exhibitionnisme, voyeurisme,
- plaisir de la souffrance : sadisme, masochisme,
- plaisir localisé : bouche, urètre, anus.
Le transsexualisme est un trouble de l'identité sexuelle. Il pose des problèmes sociétaux et légaux (état civil).
Les principes de la prise en charge des troubles sexuels :
- souvent pluridisciplinaire ;
- toujours nécessité d'une évaluation de la souffrance qui fait souvent partie de la définition (éjaculation prématurée, dysfonctions sexuelles féminines) ; identification des troubles (critères DSM-IV) ;
- la prise en charge psycho-sexologique (techniques cognitivo-comportementales, parfois analytique) peut être proposée en première intention ;
- les approches pharmacologiques sont pertinentes pour l'éjaculation prématurée, dans certains troubles du désir (hypo- et hyper-) ;
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toujours évoquer une iatrogénie médicamenteuse, chirurgicale ;
- certains troubles sexuels sont des facteurs de risques de délits ou crimes sexuels ;
- les souffrances engendrées peuvent être à l'origine d'autres troubles psychiatriques : dépression, passage à l'acte, conduites à risque.