Points essentiels
- La gravité des troubles de la déglutition se juge sur la perte de poids et l’état pulmonaire.
- Devant une dysphagie, la première cause à évoquer est le cancer : pharynx, larynx et œsophage, d’autant qu’il s’y associe une otalgie réflexe.
- Les troubles de la déglutition sont des troubles de la déglutition des aliments, ce qui les distingue des globus, paresthésies pharyngées et autres « boules dans la gorge ».
- La plus simple, la moins coûteuse et la plus performante des explorations fonctionnelles de la déglutition est l’observation de la prise alimentaire.
- Les maladies neurologiques à évoquer en premier lieu devant des troubles de la déglutition ne faisant pas leur preuve sont : la SLA, la myasthénie, les myopathies, les syndromes pseudo-bulbaires d’origine vasculaire.
- Chez un vieillard avec troubles de la déglutition sans maladie neurologique manifeste et à fibroscopie œsophagienne normale, penser à un diverticule de Zenker ou à une achalasie du sphincter supérieur de l’œsophage (dite aussi du muscle cricopharyngien), accessible à une chirurgie de myotomie (ne pas confondre avec myotonie).
- La nasofibroscopie de la déglutition est un examen fonctionnel simple et validé, permettant la détection des fausses routes et l’évaluation de la fonction pharyngée résiduelle. Elle permet aussi de détecter un diverticule de Zenker (signe de la marée).
- Les manométries ont un intérêt restreint dans les atteintes du pharynx et du SSO mais sont contributives dans les atteintes motrices du corps de l’œsophage et du sphincter intérieur de l’œsophage ; le radiocinéma est l’exploration la plus utile du sphincter supérieur de l’œsophage et pour l’indication d’une chirurgie à ce niveau.