2. Baisse d’acuité visuelle avec oeil blanc et indolore

L’examen du fond d’oeil oriente le diagnostic :

→ Fond d’oeil non visible ou mal visible par « trouble des milieux »


L'hémorragie intravitréenne entraîne une baisse d’acuité visuelle souvent précédée d’une impression de « pluie de suie ».

La baisse d’acuité visuelle est très variable suivant l’importance de l’hémorragie : une hémorragie intravitréenne minime peut se manifester principalement par des myodésopsies, sans baisse d’acuité visuelle ou avec une baisse d’acuité visuelle minime ; une hémorragie intravitréenne massive entraîne une baisse d’acuité visuelle sévère, au maximum acuité visuelle réduite à la perception lumineuse.

La cause de l’hémorragie est facile à reconnaître quand la rétine reste visible ; ailleurs, une hémorragie massive rend la rétine invisible à l’examen du fond d’oeil : l’échographie B peut alors parfois orienter vers une étiologie (par exemple, mise en évidence
d’une déchirure rétinienne). L’échographie B est de toute façon toujours indiquée quand la rétine n’est pas visible pour éliminer la présence d’un décollement de la rétine (+++).

Les principales causes des hémorragies intravitréennes sont les suivantes :

  • rétinopathie diabétique proliférante,
  • occlusions de forme ischémique de la veine centrale de la rétine ou d’une de ses branches,
  • déchirure rétinienne : une déchirure rétinienne, compliquée ou non de décollement de la rétine (voir plus loin), peut entraîner lors de sa survenue une hémorragie intravitréenne par rupture d’un vaisseau rétinien,
  • syndrome de Terson : hémorragie intravitréenne uni- ou bilatérale associée à une hémorragie méningée par rupture d’anévrisme intracrânien (le syndrome de Terson peut également être associée à une hémorragie méningée d’origine traumatique).
Figure 8 : Hémorragie intravitréenne
La rétine est masquée par l’hémorragie intravitréenne, et on ne perçoit plus que la papille et quelques cicatrices de laser dans le secteur temporal (bord gauche du cliché).
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