La
mise en œuvre est la facilité de manipulation du matériau, en prenant en considération :
- le dosage poudre/liquide
- la technique de spatulation, de malaxage
- l’application sur le support dentaire et/ou prothétique.
Le
caractère esthétique est l’aptitude du matériau à réhabiliter la perte de dentine et d’émail telle qu’elle ne puisse être détectée à l’œil.
La
résistance mécanique englobe des tests de laboratoire et des techniques d’évaluation clinique. Elle prend en considération :
- la résistance à la flexion, à la compression, à la traction
- la résistance à l’abrasion.
La
biocompatibilité prend essentiellement en considération le caractère agressif du matériau à l’égard de l’organe dentino-pulpaire.
La
pérennité est basée sur des critères d’évaluation clinique définis par l’intégrité structurale du matériau, la préservation de la liaison adhésive, le maintien de l’étanchéité bactérienne et l’absence de récidive carieuse.
Le
caractère adhésif signe une aptitude du matériau à établir une liaison de type adhésif en respectant les indications du fabricant (mordançage par exemple) sans faire intervenir d’agents de liaison supplémentaire.
Conclusion
Les critères de choix guidant la mise en œuvre du ciment peuvent être définis par plusieurs paramètres.
L’âge du patient et la proximité pulpaire vont nous faire retenir les polyalkénoates (polycarboxylates et verres ionomères) qui vont être moins agressifs en terme d’attaque acide et thermique que les phosphates de zinc.
Une couronne clinique de faible hauteur et un manque de rétention peuvent nous orienter dans le même sens.
La recherche d’une pérennité longue sur des prothèses, en particulier de grande étendue, utilisant comme piliers des dents dépulpés et des faux-moignons métalliques coulés orienteront notre choix vers une mise en œuvre au phosphate de zinc. Leur caractère minéral engendre une solubilisation à long terme de moindre importance.
Du point de vue adhérence, les ciments minéraux ne vont agir que par micro-clavetage, alors que les polyalkénoates peuvent établir des liaisons plus importantes avec les substrats dentaires et avec les alliages non précieux.
Les verres ionomères sont proposés en capsules prédosées, mais ils doivent être impérativement isolés d’un environnement hydrique pendant leur prise, par l’intermédiaire de vernis ou de colles photopolymérisables.
Les verres ionomères hybrides qui associent une réaction acide-base traditionnelle à la polymérisation d’une résine de type HEMA, sont moins solubles et permettent d’espérer une plus grande pérennité des scellements.
Ces ciments minéraux, organo-minéraux hybrides sont aujourd’hui mis en compétition avec des résines et des composites de collage. Ces nouveaux matériaux de collage sont plus performants en terme d’adhérence, en particulier sur les substrats céramiques et ils présentent une meilleure tolérance dentino-pulpaire. Il faut cependant attendre des évaluations cliniques à long terme pour vérifier leur dégradation et une pérennité de l’étanchéité requise en prothèse conjointe.