M X., âgé de 62 ans a consulté une première fois son médecin généraliste il y a 8 mois pour une dyspnée d'effort (classe I de la NYHA), apparue quelques mois auparavant, et progressivement croissante.
A l'époque, il existait des crépitants des deux bases pulmonaires, et un traitement diurétique avait été débuté. Après trois mois de traitement, il n'y avait pas eu d'amélioration évidente.
Les antécédents de ce patient étaient marqués par un tabagisme à 20 paquets/année, une hypercholestérolémie traitée par simvastatine (ZocorR) depuis 2 ans, une hypertension artérielle systémique, un infarctus du myocarde 5 ans auparavant, avec insuffisance coronaire symptomatique persistante, traitée par dérivés nitrés (NitridermR) et bétabloquant (AvlocardylR).
Depuis la dernière consultation, la dyspnée s'est progressivement accentuée, gênant le patient pour des efforts modérés de la vie quotidienne (classe III de la NYHA), et il se plaint d'une toux sèche nouvelle. A l'examen clinique, il existe des crépitants diffus des deux plages pulmonaires. La TA est à 14/7, le pouls est rapide et régulier a 110 battements/mn. L'auscultation cardiaque est sans particularité. Le périmètre de marche est diminué de façon objective (150 mètres en 6 minutes). Le reste de l'examen clinique n'est pas informatif.
La radiographie pulmonaire met en évidence une infiltration pulmonaire diffuse, prédominant aux bases. La gazométrie artérielle au repos est sans particularité, mais il existe une désaturation à l'effort (SaO2 passant de 96 à 90 % après 6 min de marche).