Points essentiels
  • La discussion d’une tumeur du foie s’inscrit toujours dans une grande angoisse du patient. De ce fait, elle doit être menée avec célérité et tact.
  • Les contextes de maladie chronique du foie, ou de cancer, conditionnent la démarche diagnostique pour tumeur du foie.
  • Le contexte clinique ne permet pas de déterminer la nature d’une tumeur du foie. En revanche, il permet de fixer des ordres de probabilité et donc de classer les examens complémentaires à effectuer par ordre croissant d’effets indésirables, et par ordre décroissant de rendement diagnostique.
  • L’échographie a un excellent rapport bénéfice/risque et coût/bénéfice. Elle est donc l’examen initial indispensable de la démarche diagnostique. Son rendement est amélioré par l’expertise de l’opérateur et par la qualité des informations et des questions qui lui sont données par le clinicien.
  • L’imagerie des 3 phases (artérielle, portale et tardive) après injection de produit de contraste vasculaire permet de caractériser bon nombre de tumeurs hépatiques. Pour cela, la tomodensitométrie, l’IRM et l’échographie de contraste sont appropriées. La disponibilité locale détermine donc en partie le choix de ce type d’examen. La règle doit être qu’un seul de ces examens est suffisant sauf conclusion contraire argumentée.
  • La ponction ou la ponction-biopsie dirigée ne doit donc être effectuée qu’après qu’un tel examen d’imagerie ait été obtenu et n’ait pas permis de conclure.
  • Les plus fréquentes des formations nodulaires hépatiques sont bénignes : hémangiome bénin et kyste biliaire simple. Leur diagnostic doit être fait sans recourir à des examens vulnérants.
  • En cas de maladie chronique du foie, connue ou découverte à cette occasion, le diagnostic de carcinome hépatocellulaire doit être considéré en premier lieu.