6 - Ovaires et stimulation

 

Sommaire

Monitorage échographique dans la surveillance des traitements inducteurs de l’ovulation pour vérifier leur efficacité et prévenir les syndromes d’hyperstimulations.

Deux types de traitement :
- Induction d’une mono-ovulation (simple stimulation avec ou sans insémination),
- Induction d’une poly-ovulation (avec pontions folliculaires multiples avant FIV).

L’échographie rentre dans la surveillance au même titre que les dosages hormonaux.

Echographie de référence

Avant la mise en route d’un traitement inducteur, elle permet d’apprécier l’état basal de l’ovaire : nombre de microkystes latents, degré de vascularisation ovarienne.
Ceci permet de dépister les ovaires de type micropolykystique, d’évaluer le risque d’hyperstimulation ovarienne, de retrouver parfois un kyste fonctionnel résiduel et d’adapter le traitement.

Induction d’ovulation mono ou paucifolliculaire

Indications :
- Anovulation,
- Glaire inadéquate,
- Insémination intra-utérine ou IAD.

Indiquer :



- La taille de l’ovaire (une augmentation brusque avant l’apparition des follicules peut constituer un signe précoce d’HOSS),
- Le nombre et la taille de tous les follicules (plus grand diamètre ou plusieurs diamètres si follicule de grande taille ou non sphérique),
- Aspect et épaisseur de l’endomètre (appréciation de la réceptivité endométriale), l’endomètre doit être homogène et concordant avec le cycle. Lors du déclenchement, il doit idéalement mesurer 9 à 14 mm et présenter un aspect en cible,
- Doppler couleur au niveau ovarien (prédiction des HOSS).

Le monitorage commence entre le 8ème et le 10ème jour du cycle.
L’ovulation sera spontanée ou déclenchée par l’injection intra-musculaire de 5000 unités d’HCG en cas d’absence de signe d’HOSS.

Induction d’ovulation multi-folliculaire en FIV

Monitorage échographique et hormonal à partir du 6ème jour de stimulation.

Ponctions ovocytaires échoguidées : 34 à 36 heures après l’injection d’HCG (en général 10000 unités). Asepsie stricte. Le cathéter de ponction est positionné sur la sonde endovaginale. Tous les follicules sont ponctionnés sans sortir de l’ovaire voire rincés afin d’être certain d’avoir récupéré l’ovocyte.

Hyperstimulations ovariennes

L’échographie de référence et le monitorage à la fois échographique et hormonal permet de prévenir le plus souvent ce risque.

Echographiquement :

  

- Gros ovaires pouvant atteindre 20 cm de diamètre,
- Multiples kystes souvent séparés par des cloisons de stroma denses et hypervasculaires,
- Contenu parfois hématique,
- Parfois compliqué de torsion,
- Rechercher un épenchement du Douglas, une ascite,
- Rechercher une phlébite des veines hypogastriques au Doppler couleur.

Apport du Doppler utérin en FIV

La vascularisation utérine joue un rôle important lors de la réimplantation.

D’après les auteurs, une étude Doppler doit se faire le jour supposé du transfert embryonnaire, un index de pulsatilité supérieur à 3 est péjoratif. L’absence de notch protodiastolique semble être au contraire un paramètre de bon pronostic.

7 - Complications des kystes

 

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Torsion

Torsion d’un kyste de l’ovaire sur son pédicule, rarement torsion sur ovaire normal.
Contexte clinique aigu lié à l’ischémie de l’annexe.
Souvent épisodes de subtorsion.

Echographiquement :

  

- Augmentation du volume de la tumeur,
- Contenu hétérogène ou hématique,
- Œdème périphérique,
- Kyste souvent ascensionné, douloureux spontanément et au passage de la sonde,
- Doppler couleur : Absence de flux en cas de torsion complète et augmentation des résistances,
- Epanchement souvent associé.

Rupture

Kyste à parois affaissées.
Epanchement liquidien péritonéal.

Hémorragie exo-kystique

Annexe douloureuse et hémopéritoine.
Hémopéritoine échogène si saignement récent.

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