Sommaire
1 -
Pelvimétrie conventionnelle
2 - Pelvimétrie par scanographie
3 - Pelvimétrie par IRM
4 - Coût des différents examens
1 - Pelvimétrie conventionnelle
But
: mesurer la valeur réelle des diamètres les plus caractéristiques
du bassin.
Difficultés techniques : liées à la
dispersion conique du faisceau de RX, elles ont pour conséquences :
- agrandissement d’autant plus grand que le plan concerné s’éloigne
du film.
- déformation de l’i mage obtenue.
Indications :
¤
Antécédent de :
- traumatisme pelvien,
- rachitisme,
- malformation des hanches.
¤
Anomalie clinique :
- petite taille de la parturiente,
- boiterie,
- anomalie de la statique rachidienne,
- rétrécissement clinique du bassin.
¤ Taille fœtale excessive à l’échographie de fin de grossesse.
¤ Présentation anormale.
Moyens techniques :
Deux impératifs :
- Précisions dans les mesures requises.
- Délivrer le moins de rayonnement possible à la patiente et
au fœtus.
Il faut donc :
- Un minimum de clichés.
- Une technique permettant une image suffisamment contrastée avec un
minimum de rayonnement.
Les incidences:
3 clichés indispensables :
- Cliché de profil effectué sur la patiente debout, rayon horizontal centré sur les cavités cotyloïdiennes.
Apprécie la morphologie et l’orientation de la filière pelvienne. On mesure la distance du rachis de la patiente par rapport au plan de la table pour réaliser, dans un deuxième temps, la radiographie d'une réglette qui sera alors placée à distance égale par rapport à la table (donc dans les mêmes conditions de radiographie que la patiente) et qui aura donc le même agrandissement que le cliché de profil réalisé.
- Cliché de face (technique de THOMS)
La patiente est placée en position demi-assise, sur la table horizontale, le dos appuyé à un dosseret incliné à 45° environ par rapport à l’horizontale.
On prend
2 mesures :
-la hauteur du bord supérieur du pubis par rapport à la table.
-la hauteur de l’épineuse de L4 par rapport à la table.
On réalisera alors une mesure moyenne, distance à laquelle on placera une deuxième réglette qui sera impressionnée secondairement et qui aura alors le même agrandissement que le cliché de face réalisé.
- Mesure des diamètres bisciatique et bi-iscchiatiques
La patiente est placée en décubitus dorsal, les cuisses sont très fléchies sur le bassin et le rayon est centré au bord inférieur de la symphyse.
On réalise en même temps une radiographie d’une troisième réglette placée au niveau des ischions qui aura donc le même agrandissement que le cliché réalisé.
Résultats : les mensurations
- Diamètre
antéropostérieur (A)
Le plus souvent diamètre promonto-rétro-pubien.
En fait en cas d’anomalie transitionnelle lombo-sacrée ou de
saillie anormale du sacrum, on mesurera le diamètre le plus petit du
sacrum au pubis. Sa valeur moyenne est de 110 mm.
- Diamètre
sous-sacro-sous-pubien (B)
Il représente le diamètre antéropostérieur utile
du dégagement au détroit inférieur. Mesuré
de la pointe inférieure de la dernière pièce sacrée
au bord inférieur du pubis, sa valeur moyenne est de 110 à 115
mm.
- Corde
sacrée (S), Flèche sacrée (H)
La corde sacrée (S) mesurée du promontoire au bord inférieur
du sacrum et la flèche sacrée (H) (plus grande valeur de la
droite abaissée perpendiculairement à la corde sacrée),
étudient la concavité sacrée.
Le cliché de face
- Le
diamètre transverse maximum (C)
De 120 à 135 mm.
- Le
diamètre transverse médian (D)
C’est le diamètre transverse utile du détroit supérieur
; il est situé à mi-distance entre le promontoire et le bord
supérieur du pubis ; il est parallèle et en avant du précédent,
sa valeur moyenne est de 125 mm.
- Les
diamètres obliques (E)
Tracés d’une articulation sacro-iliaque à la branche ilio-pubienne
du côté opposé, leur valeur moyenne est de 120 mm.
-
Le diamètre bisciatique (F)
Il conditionne le pronostic
du détroit moyen. Sa valeur moyenne est de 105 mm.
-
Le diamètre bi-ischiatique (G)
Mesure le diamètre transversal du détroit inférieur. Sa valeur moyenne est de 110 mm.
Inconvénients de la radiopelvimétrie conventionnelle:
- Irradiation fœto-maternelle non négligeable,
- Mensurations parfois difficiles à réaliser même lorsque l’examen est correctement fait, en raison d’une mauvaise visualisation des structures osseuses (nous avons toujours le souci de délivrer le moins de rayonnement possible).
- Nécessité d’utiliser des règles pour des mensurations qui ne peuvent être réalisées de façon directe du fait de l’agrandissement radiologique.
- Inconfort pour les patientes
2 - Pelvimétrie par scanographie
Patiente placée en décubitus dorsal, un coussin sous les lombes.
Nécessité d'une position parfaitement symétrique du bassin.
On réalise:
* 2 clichés numérisés
- un cliché de face
- un cliché de profil
* 2 coupes tomodensitométriques pour le calcul des diamètres transverse médian et bisciatique.
Avantages de cette technique:
- Rapidité
d’exécution (15 minutes environ),
- Grande facilité pour les mesures : il s’agit cette fois d’une
mesure directe des différents diamètres sur les coupes réalisées,
- Réduction considérable de l’irradiation (environ 10
fois moins).
Patiente placée en décubitus dorsal, genoux légèrement
fléchis.
Le choix des séquences est défini pour apporter le maximum de
renseignements avec une durée d’examen la plus courte possible.
Deux séries
de coupes sont réalisées:
- Sagittales pour le calcul des diamètres utiles correspondant au cliché
de profil conventionnel.
- Axial permettant le calcul du diamètre transverse médian et
du diamètre bi-épineux.
Avantages
:
- Les mesures sont directes, ne nécessitant pas de mesure corrective
(comme pour l’examen par scanographie).
- Aucune irradiation à la mère comme au fœtus.
Inconvénients
:
- Risques de claustrophobie.
- Durée d’examen un peu plus longue qu’en scanographie
(une vingtaine de minutes).
- Coût beaucoup plus élevé que pour les 2 autres méthodes
décrites.
4 - Coût des différents examens
Pelvimétrie conventionnelle : 85,20 € remboursé à 75 % à la patiente.
Pelvimétrie
par scanographie.
- acte médical : 29,98 € remboursé à 75 % à
la patiente.
- acte technique : 100 € remboursé en totalité.
Pelvimétrie
par IRM.
- acte médical : 60 €remboursé à 75 % à la
patiente.
- acte technique : de 285 à 360 € pris en charge directement par
la sécurité sociale.