Points essentiels
  • La ménopause est un processus physiologique, survenant vers 50 ans, défini par la disparition des règles depuis au moins un an, associé à un syndrome climatérique (bouffées de chaleur). L’estradiol est bas, les gonadotrophines (FSH ++) élevées, en rapport avec la perte du capital folliculaire.
  • Les conséquences de la carence estrogénique sont :
    – un syndrome climatérique associant bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sécheresse vaginale, troubles du sommeil et de l’humeur ;
    – une perte osseuse favorisant les fractures ostéoporotiques ;
    – un risque cardiovasculaire plus important.
  •  Un traitement hormonal est proposé depuis longtemps pour lutter contre les conséquences de la ménopause. Ses effets réels ont été récemment réévalués par des études anglo-saxonnes :
    – il améliore notablement le syndrome climatérique et donc la qualité de vie ;
    – il diminue la résorption osseuse et prévient les fractures (mais l’effet protecteur est limité à la période d’utilisation).
  • Dans ces études anglo-saxonnes randomisées, réalisées chez des femmes âgées recevant des estrogènes oraux et un progestatif de synthèse peu utilisé en France, il n’a été observé ni effet protecteur sur la survenue des événements cardiovasculaires (coronariens ou vasculaires cérébraux), tant en prévention primaire que secondaire, ni d’effet démontré sur la fonction cognitive.
  • Le traitement hormonal est associé à une augmentation de 20 à 30 % de l’incidence du cancer du sein et, en cas de traitement estrogénique oral, à un doublement du risque d’accident veineux thromboembolique.
  • Le rapport bénéfice/risque du THM doit donc être discuté de façon individuelle, et si l’indication est retenue (après vérification des contre-indications), on recommande maintenant de proposer le THM pour une période limitée et de renforcer par ailleurs les conseils hygiénodiététiques (exercice, apport vitaminocalcique).
  • On utilise le 17 – b – estradiol par voie percutanée ou orale, associé à la progestérone naturelle ou à un dérivé non androgénique, le plus souvent en discontinu.
  • La réévaluation du traitement et de son indication doit être au moins annuelle, et la surveillance mammaire attentive (examen clinique tous les 6 mois ; mammographie tous les 2 ans).