Points essentiels
• Le rein est un organe cible au cours des pathologies vasculaires.
• Cliniquement, l’hypertension artérielle est au premier plan, et l’insuffisance rénale souvent sévère. La protéinurie et l’hématurie sont habituellement modérées.
• La néphroangiosclérose « bénigne » correspond au retentissement rénal de l’hypertension artérielle, entraînant l’apparition d’une insuffisance rénale chronique. La biopsie rénale n’est pas toujours indispensable pour le diagnostic.
• La microangiopathie thrombotique se traduit cliniquement par un syndrome hémolytique et urémique. La lésion initiale est endothéliale, provoquant une agrégation plaquettaire et la formation de thrombi fibrino-plaquettaires. Chez l’enfant, la biopsie rénale n’est pas nécessaire au diagnostic lorsque le tableau clinique est typique.
• La maladie des emboles de cristaux de cholestérol correspond à la migration des cristaux de cholestérol par rupture de plaques athéromateuses, le plus souvent déclenchée par un geste chirurgical vasculaire, un cathétérisme artériel ou la prise de médicaments anticoagulants/antiagrégants. Le diagnostic peut être fait par examen du fond d’œil ou biopsie cutanée.
• La périartérite noueuse est une vascularite nécrosante des artères de moyen et petit calibre qui épargne les artérioles et les capillaires (donc ne touche pas les glomérules). L’atteinte rénale s’associe à d’autres signes cliniques (fièvre, AEG, myalgies, neuropathie périphérique, AVC, livedo cutané, etc.). La PAN pouvant entraîner l’apparition d’anévrismes artériels intrarénaux, la biopsie rénale est habituellement contre-indiquée. Les prélèvements pour examen anatomopathologique seront donc plutôt neuromusculaires ou cutanés.