Points essentiels
  • La décompensation d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) met en jeu le pronostic vital.
  • Elle se traduit cliniquement par une triade comportant : une détresse respiratoire, des signes cardiovasculaires, des troubles neuropsychiques.
  • Les deux examens complémentaires fondamentaux sont :
    – les gaz du sang artériel qui montrent une hypoxémie, une acidose gazeuse, et des taux de bicarbonates élevés ;
    – la radiographie thoracique qui révèle les stigmates de l’insuffisance respiratoire chronique et parfois la cause de la décompensation.
  • Un facteur déclenchant doit toujours être recherché et éventuellement traité.
  • Une ventilation est indiquée le plus rapidement possible : ventilation non invasive en l’absence de signes d’extrême gravité, ventilation invasive en cas de gravité majeure.
  • En l’absence de possibilités de ventilation, l’oxygénothérapie doit être administrée à un faible débit (0,5 à 2 L/min) et doit être contrôlée régulièrement cliniquement et gazométriquement vu le risque d’aggravation de l’hypercapnie et de l’encéphalopathie.
  • La décompensation est un moment privilégié pour activer ou réactiver la prise en charge au long cours avec notamment l’arrêt du tabac.