Points essentiels
  • Une infection broncho-pulmonaire peut aboutir très rapidement à un tableau clinique très grave engageant le pronostic vital.
  •  Le diagnostic positif peut être difficile chez le sujet âgé où les signes respiratoires sont souvent peu marqués et, à l’inverse, les troubles neuropsychiques souvent au premier plan.
  • Les critères de gravité sont essentiellement l’âge du patient, l’existence de comorbidités, la sévérité du tableau clinique, radiologique et biologique, et l’absence d’amélioration sous traitement. Quand il existe un doute sur la gravité, il est préférable d’hospitaliser le malade dans une unité de soins continus, au moins pendant quelques heures.
  • Les germes le plus souvent en cause sont Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Staphylococcus aureus, certaines entérobactéries, Legionella pneumophila, Mycoplasma pneumoniae, Chlamydiae pneumoniae et les virus à tropisme respiratoire. Trente pour cent des souches de pneumocoques responsables de pneumonie chez l’adulte ont une sensibilité diminuée à la pénicilline.
  • La réalisation de prélèvements microbiologiques respiratoires ne doit en aucun cas retarder le début du traitement antibiotique.
  • Le traitement initial d’une pneumonie hospitalisée associe une bêtalactamine (céfotaxime ou ceftriaxone ou amoxicilline/acide clavulanique) et un macrolide ou une fluoroquinolone.
  • En cas d’échec clinique, un bilan complet doit être entrepris dès J3 à la recherche d’une erreur diagnostique, d’une résistance de la bactérie responsable à l’antibiothérapie initiale, d’une erreur de posologie ou d’une complication précoce (empyème, abcès, endocardite, autre foyer extra-pulmonaire, infection nosocomiale, etc.).