Un patient de 40 ans est admis en réanimation pour convulsions. Depuis plusieurs jours, il a présenté des vomissements itératifs avec intolérance alimentaire complète sauf pour l’eau, dont il a bu des quantités abondantes. Les pompiers ont été appelés à son domicile du fait d’une probable crise convulsive. Il a été amené aux urgences de l’hôpital où trois nouvelles crises convulsives subintrantes, sans reprise de conscience, ont motivé l’intubation et la ventilation mécanique et son admission en réanimation. À l’entrée dans le service, les yeux sont fermés, il n’obéit pas aux ordres simples, il a une ébauche de retrait aux stimuli nociceptifs (le patient a reçu plusieurs injections de Rivotril pour faire céder les crises convulsives). Il n’y a pas de signes de localisation. La pression artérielle est à 85/50 mmHg, la fréquence cardiaque est à 110/min. Il n’y a pas d’œdèmes ni de turgescence jugulaire. Il existe une dénutrition modérée. La biologie sanguine montre : Na = 112 mmol/L, K = 2 mmol/L, Cl = 58 mmol/L, protéines = 77 g/L, urée = 22 mmol/L, créatinine = 180 µmol/L, glucose = 4,8 mmol/L, pH artériel = 7,60, PaCO2 = 50 mmHg, bicarbonates = 49 mmol/L. Aspect du sérum sans particularité. Biologie urinaire : Na = 16 mmol/L, K = 9 mmol/L, urée = 280 mmol/L. Dans les antécédents, on relève un alcoolisme chronique sévère, et de nombreux épisodes de vomissements attribués à une œsophagite sur hernie hiatale.
Quelle est la vitesse de correction que vous souhaiteriez appliquer à cette hyponatrémie, et pourquoi ?
Quel traitement proposez-vous afin d’obtenir les buts thérapeutiques précités ?
Pouvez-vous craindre que la natrémie ne remonte plus rapidement que ce que vous souhaitez au bout de quelques heures et pourquoi ? Comment l’évitez-vous ?