Points essentiels
  • L’âge avancé s’accompagne chez l’homme d’une diminution progressive, mais variable au niveau individuel, de la testostérone circulante.
  • Certaines modifications cliniques de l’homme âgé évoquent l’hypogonadisme du sujet jeune. Chez certains d’entre eux, celles-ci sont probablement en rapport avec une baisse réelle de la testostérone et pourraient bénéficier d’un traitement androgénique. En revanche, la signification clinique de la baisse modérée de la testostérone dans la population globale des hommes âgés n’est pas actuellement clairement établie. De même, le diagnostic du déficit androgénique lié à l’âge fait encore l’objet de controverses dans la communauté médicale.
  • Un certain nombre d’études préliminaires réalisées sur quelques centaines de sujets semblent indiquer des effets bénéfiques sur la composition corporelle. Cependant, il n’existe pas à l’heure actuelle de preuve indiscutable de l’efficacité d’une androgénothérapie, en termes de survie ou d’amélioration de la qualité de vie, chez les hommes âgés présentant une baisse modérée de la testostérone. Par conséquent, en l’absence d’études prospectives randomisées prolongées et à large échelle ayant vraiment permis d’établir un rapport bénéfice/risque, l’androgénothérapie doit pour l’instant être réservée à la minorité des hommes âgés ayant des signes d’hypogonadisme et une baisse importante de la testostérone.
  • Enfin, le traitement par les androgènes ne sera entrepris qu’après enquête étiologique de l’hypogonadisme (+++) et une fois les contre-indications écartées.