b. Insulinothérapie
Plusieurs signes entrent en jeu pour déterminer la mise en place d’une insulinothérapie :
– signes d’insulinorequérance (amaigrissement, asthénie, amyotrophie) ;
– échec du traitement oral ;
– lorsque l’HbA1c reste supérieure à 8 % malgré un traitement oral maximal ou un traitement par GLP1, compte tenu du terrain, et lorsque la diététique et l’activité physique ne sont pas améliorables ;
– après avoir vérifié l’observance thérapeutique du patient ;
– lorsque l’HbA1c reste supérieure aux objectifs fixés avec le patient ;
– contre-indications ou intolérance aux hypoglycémiants oraux ou aux analogues du GLP1 ;
– dans certaines situations transitoires telles que des affections intercurrentes (plaie de pied, chirurgie, après un accident coronarien, grossesse, etc.).
Insulinothérapie combinée
Elle consiste en une injection d’insuline combinée à des hypoglycémiants oraux.
Elle est réalisée en l’absence de contre-indication aux hypoglycémiants oraux et lorsque l’insulinorequérance n’est encore que partielle.
La procédure est la suivante :
– commencer par une injection d’insuline intermédiaire (NPH) au coucher ou d’analogue lent (Lantus®, Lévémir®) ;
– possibilité de faire l’injection à d’autres moments que le coucher en cas d’utilisation du Lantus®;
– débuter par 0,2 U/kg de poids/jour, en adaptant progressivement la dose selon la glycémie capillaire à jeun (dose moyenne de 40 U/j et objectif glycémique habituel au réveil ?1,10 g/L).
Administration | Par voie sous-cutanée |
Mode d’action | Augmentation de l’activité GLP1 (figure 13.7) Augmentation de l’insulinosécrétion liée à la glycémie |
Intérêt | Amélioration des glycémies pré et surtout postprandiales Absence d’hypoglycémie Perte de poids Amélioration des dyslipidémies, de l’HTA et de la stéatose |
Effets secondaires | Digestifs : nausées, vomissements Hypoglycémies en cas d’association aux insulinosécréteurs Rares cas d’insuffisance rénale |
Contre-indications | Insuffisance rénale Antécédents de pancréatopathie Absence d’expérience chez l’enfant |
Effets métaboliques attendus | Diminution de 1 à 1,5 % de l’HbA1c |
Les intérêts d’une insulinothérapie combinée sont les suivants :
Insulinothérapie exclusive
Elle consiste habituellement en 2 à 4 injections d’insuline. Avec l’aggravation progressive de l’insulinorequérance, l’insulinothérapie peut avec le temps nécessiter 3, voire 4 injections quotidiennes pour atteindre les objectifs fixés.
Différents schémas et différentes insulines peuvent être utilisés :
Dans ces situations, l’autosurveillance glycémique pluriquotidienne est nécessaire et la gestion de l’insulinothérapie rejoint celle du diabète de type 1.
L’insulinothérapie est une contre-indication au renouvellement du permis poids lourd (C, D, E), sauf avis spécialisé favorable.
Prise en charge globale Le patient doit connaître ses objectifs thérapeutiques personnalisés :
Il doit connaître les moyens utilisés :
Il doit rapidement être informé de la nécessité probable d’utiliser l’insuline dans l’évolution naturelle de la maladie, du fait de l’aggravation de l’insulinopénie. |